Des pressions sont exercées par des industriels canadiens sur le gouvernement fédéral pour qu’il intervienne dans le conflit du CN.
Ces pressions visent à convaincre le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau, nouvellement réélu, de convoquer le Parlement avant la date normalement prévue du 5 décembre pour la tenue d’un vote qui mettrait fin à la grève du CN déclenchée tôt mardi.
Ces industriels affirment que les pertes économiques résultant de l’arrêt de travail seront énormes, et ils s’inquiètent du tort causé par cette grève à la réputation du Canada à l’étranger.
Le CN compte quelque 27 290 employés aux États-Unis et au Canada, mais seulement 3200 travailleurs canadiens sont en grève.
Ces 3200 chefs de train, agents de train et travailleurs de triage ont quitté le travail après l’échec des négociations sur un nouveau contrat avec la compagnie ferroviaire. Ils se disent préoccupés par les longues heures de travail, la fatigue et ce qu’ils considèrent comme des conditions de travail dangereuses.
L’économie bientôt au ralenti
Selon l’Association canadienne de l’industrie de la chimie, certaines usines chimiques ont déjà commencé à fermer leurs portes vendredi dernier, avant l’arrêt de travail.
La plupart des installations de production chimique ne sont pas en mesure de stocker plus de quelques jours de leurs produits, c’est pourquoi beaucoup ont dû arrêter la production si tôt.
La grève est aussi un casse-tête pour les agriculteurs qui dépendent notamment des livraisons de gaz naturel pour compléter leurs récoltes et acheminer le produit de leurs récoltes vers les élévateurs à grain et les marchés d’exportations.
L’industrie pétrolière surveille également de près la situation au CN, puisque 60 % des exportations de pétrole brut par rail au Canada sont transportées par cette seule compagnie.
La position des principaux partis politiques
La ministre du Travail Patty Hajdu a déclaré que le gouvernement est préoccupé par l’impact d’un arrêt de travail sur les Canadiens, mais qu’il espère que les deux parties parviendront à une entente.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a dit mardi qu’il serait prêt à rappeler la Chambre plus tôt qu’en décembre pour aider à trouver une solution à la grève des travailleurs du CN, mais qu’il n’appuierait pas cette mesure si elle visait à les obliger à retourner au travail.
Le chef conservateur Andrew Scheer exhorte pour sa part le premier ministre Justin Trudeau à rappeler immédiatement le Parlement pour qu’il adopte une loi d’urgence afin que les activités du CN reprennent.
RCI avec Les informations de CBC News, La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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