Les chefs de train ainsi que les agents de train et de triage de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), la plus grande entreprise ferroviaire au pays, maintiennent un avis de grève qui arrivera à échéance mardi.
Le syndicat, qui représente 3200 travailleuses et travailleurs au Canada, a donné ce préavis de 72 heures samedi alors que les négociations contractuelles se poursuivaient ce week-end.
Les négociations s’enlisent depuis plusieurs mois. Les travailleurs sont sans contrat depuis le 23 juillet dernier.
Les dirigeants de l’entreprise canadienne font valoir que leur proposition de recourir à des services d’arbitrage a été rejetée par le syndicat.
Et maintenant que l’avis est annoncé, la grève peut commencer à 0 h 1 le 19 novembre.
Pas d’impacts sur les trains de passagers?
PHOTO : RADIO-CANADA / NICOLAS STEINBACH
Le porte-parole du syndicat, Christopher Monette, affirme qu’une grève ne toucherait que l’exploitation des trains de marchandises et il ne s’attend pas à ce que les trains de voyageurs soient interrompus.
Les employés de VIA Rail et d’autres organismes de transport en commun qui utilisent les lignes du CN pourront poursuivre leur travail.
« Notre but en tant que syndicat est de ne rien faire qui puisse avoir un impact sur les navetteurs. Nous voulons leur soutien, pas leur colère », a-t-il dit.
1600 mises à pieds sur fond de ralentissement économique américain
Photo : AFP/Ruth Bonneville/Bloomberg
Vendredi, on apprenait que la direction de l’entreprise entend procéder à environ 1600 mises à pied et licenciements, soit près de 6 % de toute sa main-d’oeuvre en Amérique du Nord, alors que l’affaiblissement de l’économie nord-américaine freine la demande pour des livraisons de marchandises.
La compagnie ajuste ses ressources à la demande, a fait savoir par courriel un porte-parole du CN, Alexandre Boulé, sans toutefois préciser le nombre exact d’employés qui seront visés par ces mises à pied ni l’échéancier prévu.
En dévoilant ses résultats du troisième trimestre, le 22 octobre dernier, le CN, qui compte quelque 27 290 employés des deux côtés de la frontière, avait abaissé ses prévisions en évoquant une détérioration de la demande ferroviaire nord-américaine ainsi qu’une poursuite du ralentissement de l’économie. Les volumes de fret avaient notamment été inférieurs aux attentes.
Photo : Transpod
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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