M. Champagne, qui a déjà fait partie du précédent cabinet du premier ministre Justin Trudeau à titre initialement de ministre du Commerce international s'est par la suite occupé du portefeuille de l'Infrastructure. (Charly Triballeau/AFP via Getty Images)

Priorité Chine pour le nouveau ministre canadien des Affaires étrangères

Les deux Canadiens détenus en Chine depuis 11 mois dans la dispute entourant l’affaire de la compagnie chinoise Huawei constituent une « priorité absolue », affirme le nouveau ministre des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne.

Michael Spavor et Michael Kovrig sont tous deux détenus en Chine avec un accès consulaire limité. (Associated Press/International Crisis Group/Canadian Press)

Rappelons que Michael Kovrig et Michael Spavor sont tous les deux détenus sans inculpation depuis décembre 2018 en représailles apparentes à l’arrestation à Vancouver par la GRC de Meng Wanzhou, la responsable des services financiers de Huawei.

Le ministre Champagne venait tout juste d’être fraîchement assermenté, la semaine dernière, qu’il s’est retrouvé propulsé au Japon pour participer à la réunion du G20. Il a eu l’occasion de le faire savoir clairement à son homologue chinois lors d’une rencontre de près d’une heure.

François-Philippe Champagne a expliqué dimanche qu’il avait abordé la question de la « profonde préoccupation du Canada au sujet des cas de Michael Spavor et Michael Kovrig lors d’une rencontre bilatérale avec le ministre chinois Wang Yi.

« Il y avait une réceptivité à l’égard de la préoccupation du Canada », indique M. Champagne, qui n’a pas divulgué cependant les détails de cette conversation avec M. Wang.

« Vous pouvez probablement déduire du fait que nous avons eu près d’une heure de discussion que c’était une discussion de fond », a-t-il ajouté. Les deux hommes se sont engagés à poursuivre leurs discussions sur cette question.

M. Champagne, à droite, s’est entretenu pendant près d’une heure avec le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi. (Kim Kyung-Hoon/Reuters)

Formés à ses nouvelles fonctions grâce aux voyages

François-Philippe Champagne semble s’être préparé depuis longtemps à ses nouvelles fonctions ministérielles.

Avant 2016, avant sa première élection fédérale, il avait passé de nombreuses années de sa vie à l’étranger. Il y a eu ces cinq ans où il a vécu en Italie, alors qu’il s’y était rendu pour un simple et court voyage d’affaires. Il a appris l’Italien.

Quant à l’anglais, ce polyglotte a parfait ses connaissances à Cleveland, aux États-Unis, où il a étudié le droit américain. Puis il a vécu en Suisse et en Angleterre avant de revenir au Québec en 2015.

Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, il y a quelque temps, il concluait : « Je suis celui qui a vu le Canada à l’étranger. Je suis en mesure aujourd’hui de comprendre comment on est vus. »

Qui est ce Québécois nouveau ministre canadien des Affaires étrangères?

François-Philippe Champagne Photo : Radio-Canada / Cécile Gladel

Les 12 défis du nouveau ministre canadien des Affaires étrangères

Jocelyn Coulon, expert en politique étrangère, explique qu’en tant qu’ancien ministre du Commerce international, M. Champagne comprend l’importance d’établir des relations économiques avec l’Inde pour diversifier le commerce international du Canada.

Selon M. Coulon, il semble que François-Philippe est pus ouvert au dialogue avec la Russie que la précédente ministre Chrystia Freeland, qui était une fervente partisane de l’Ukraine et que le Kremlin avait inscrite sur la liste des politiciens canadiens interdits de voyage en Russie.

« On oublie trop souvent que le Canada n’a que deux voisins, les États-Unis et la Russie, qui sont deux grandes puissances, indique M. Coulon. La Russie et le Canada contrôlent 75 % de l’Arctique, nous devons donc avoir un dialogue constructif avec la Russie et j’espère que M. Champagne sera en mesure de faire pression pour cela. »

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Le ministre de la Défense Harjit Sajjan affirme qu’il ne voit pas la Chine comme un adversaire, malgré les tensions autour de la détention de deux ressortissants canadiens en sol chinois et ce dans la foulée de l’arrestation d’une dirigeante de compagnie Huawei au Canada, il y a presque un an. (Tim Krochak/La Presse canadienne)

RCI avec les informations de CBC News, les informations de Levon Sevonts de RCI,  La Presse canadienne et la contribution de Marie-Claude Julien et de Francis Reddy de Radio-Canada

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Catégories : Économie, International, Politique
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