Un groupe de défense des droits des chevaux veut qu’on prolonge une initiative plutôt unique au monde qui permet de protéger, le long des contreforts des montagnes Rocheuses, des centaines de chevaux sauvages errants.
Le ministère de l’Environnement et des Parcs de l’Alberta indique que 1 673 chevaux sauvages ont été dénombrés dans les contreforts de l’Alberta lors du plus récent recensement aérien en février dernier.
Ces chevaux, qui vivent et se multiplient le long des contreforts depuis le début des années 1800, descendent de bêtes domestiques échappées ou relâchées, utilisées pour l’élevage par les cow-boys et les ranchers, ou lors d’exploitations forestières et minières.
Avant 2014, l’Alberta gérait cette population par le piégeage et l’abattage et ce depuis les années 1950. Les chevaux attrapés étaient vendus aux enchères et, s’ils n’étaient pas adoptés par des rancehrs, ils étaient envoyés à l’abattoir.
Or un nouveau programme pilote de cinq ans dans le cadre duquel on injectait aux juments un vaccin contraceptif bon pour trois ans a vu le jour depuis. Mail il a cependant pris fin le 30 novembre dernier .
Prolonger un projet pilote
Bob Henderson, président de la Wild Horses of Alberta Society, aimerait que le programme soit prolongé, puis élargi, car il y avait un nombre trop limité de bénévoles pour administrer le vaccin.
La meilleure solution pour sauver les chevaux, suggère-t-il, est de s’assurer qu’ils ont un statut protégé permanent. « Il n’est pas question que ces beaux animaux sauvages soient abattus et envoyés à l’abattoir », a déclaré M. Henderson.
« Il devrait y avoir une loi qui leur donne une identité distincte. Les envoyer à l’abattoir n’est plus socialement acceptable. »
Le vaccin contraceptif n’est pas suffisant
Jess Sinclair, un responsable du ministère de l’Environnement de l’Alberta affirme que la province de l’Alberta doit continue de surveiller la population, qui augmente en moyenne d’un peu moins de 20 % par an « .
« Une population élevée de chevaux sauvages peut avoir des impacts écologiques et économiques en causant des dommages aux paysages, aux espèces végétales et aux habitats d’autres animaux. »
Vivian Pharis, de l’Alberta Wilderness Association, ajoute que ces chevaux sauvages ne sont pas une réelle espèce sauvage et qu’ils font concurrence aux cerfs, aux wapitis, aux orignaux et aux mouflons de montagne pour la nourriture.
Mme Pharis, qui est membre d’un comité consultatif sur les chevaux, ne veut pas qu’ils soient éliminés, mais elle ne voit pas d’autres solutions de rechange que ce qui se passe déjà – des rafles périodiques et le soutien au programme de contraception.
« Je préférerais voir une combinaison de choses : trouver des foyers pour certains d’entre eux et … un programme contraceptif plus rigoureux combiné à un programme de capture et d’abattage. »
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Des éleveurs du sud de l’Alberta s’entendent pour préserver des prairies vierges.
En 2013, des ranchers se sont entendus pour protéger la faune, dont des centaines de chevaux sauvages, sur 12 357 hectares le long d’un corridor de verdure à 175 kilomètres au sud de Calgary en Alberta, le long des contreforts au pied des célèbres montagnes Rocheuses canadiennes.
Réunis en coopérative ces ranchers se sont entendus avec l’un des plus importants groupes du genre au pays, Conservation de la nature Canada, pour ne jamais subdiviser ni exploiter ces prairies, et les zones humides qui s’y trouvent ne seront jamais drainées. Les projets de développement énergétiques par contre et le forage de puits de pétrole sont évalué au cas par cas.
RCI avec les informations de La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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