Avec sa peau d’un blanc très pur, et son front proéminent et bombé, le béluga est facilement reconnaissable. Béluga signifie en russe « celui qui est blanc ». Cependant, seuls les adultes bélugas sont blancs. Les nouveau-nés sont bruns ou gris foncé et pâlissent pour devenir totalement blancs entre six et huit ans. Source : Gouvernement du Canada. Crédit photo : Shutterstock

Le Canada ouvert bientôt à un sanctuaire pour bélugas

Les plans semblent bien avancés pour la création d’un sanctuaire en pleine mer sur la côte Est du Canada pour des bélugas en captivité. Ce serait le deuxième du genre au monde après celui aménager récemment en Islande.

Les baleines rescapées de parcs aquatiques ont été élevées en captivité et elles ne pourraient pas survivre seules en pleine nature… D’où l’idée de construire un enclos marin de 16 acres à 40 hectares qui serait protégé par une barrière marine. Les anciennes baleines de parcs marins vivraient alors leur vie, entre 40 et 80 ans, de façon beaucoup plus naturelle.

Après avoir repéré et fait la liste de sites potentiels partout en Amérique du Nord, le projet de sanctuaire de baleines (Whale Sanctuary Project) a réduit son choix à deux sites potentiels au large de la province canadienne de la Nouvelle-Écosse.

Lori Marion, scientifique et présidente du Whale Sanctuary Project basé aux États-Unis (CBC News)

Lori Marino, présidente du projet, est une neuroscientifique qui a étudié l’intelligence des baleines et des dauphins. Selon elle, le site final doit être d’une profondeur acceptable de 15 mètres, libre de glace en hiver et d’une température moyenne acceptable pour les bélugas, être protégé contre les grandes ondes de tempête et d’autres facteurs, comme le mouvement approprié des courants pour nettoyer l’eau des déjections des baleines.

Il est prévu que six à huit baleines autrefois captives seront transférées vers le futur refuge océanique.

Les deux sites potentiels pour le projet de sanctuaire de baleines (google maps)

Financement et discussions 

Le Whale Sanctuary Project dit avoir le financement privé pour créer le site, environ 15 millions de dollars pour la mise en place de barrière maritime, d’un centre d’interprétation, d’une installation vétérinaire et de sites d’observation non invasifs.

Le groupe a tenu un certain nombre de réunions avec les habitants des deux sites potentiels, Port Hilford et Mushaboom, pour s’assurer qu’ils seraient d’accord avec le projet qui deviendrait une destination écotouristique, les dons aidant à payer l’entretien à long terme.

À ce stade, bien que de nombreux habitants de la région soient d’accord, certains pêcheurs de homard ont exprimé leur opposition, tout comme d’autres plaisanciers qui traversent la région. Le Whale Sanctuary Project semble préférer le site de Mushaboom, mais pour l’instant, l’acceptation locale est plus grande dans la région de Port Hilford.

Une autre réunion locale, près de Mushaboom, a eu lieu le 16 décembre pour présenter les derniers plans et obtenir les réactions locales. Marino dit que le projet ne peut pas aller de l’avant sans l’approbation locale.

Des bélugas nagent devant Tadoussac au Québecc. 15 août 2014. . LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot

Le Canada vient d’interdire, l’été dernier, la captivité des baleines, dauphins et marsouins

Bientôt, les seuls dauphins ou baleines que les Canadiens et les touristes pourront admirer seront ces mammifères marins qui se trouvent au large de nos côtes atlantique et pacifique, car il est désormais interdit de garder en captivité des baleines et des dauphins au Canada, en vertu d’une nouvelle loi canadienne.

Cette loi modifie également le Code criminel en créant de nouvelles infractions de cruauté envers les animaux liées à la captivité des cétacés. Leur élevage est également dorénavant interdit. Des amendes pouvant atteindre 200 000 $ pourront être imposées aux contrevenants.

Seulement deux établissements, l’aquarium de Vancouver sur la côte ouest du pays et le parc aquatique Marineland en Ontario qui possède des dauphins ou des baleines en captivité pourront conserver ces animaux jusqu’à leur mort et bénéficieront pour l’instant d’une clause de droits acquis.

Si la loi interdit la capture de cétacés sauvages, elle permet tout de même que l’on retire une baleine, un dauphin ou un marsouin de son environnement naturel dans le cadre d’opération de sauvetage, notamment.

Bien que la loi proscrive aussi l’importation et l’exportation de cétacés, elle prévoit des exceptions pour la recherche scientifique ou « s’il en va de l’intérêt » de l’animal, la décision étant laissée au ministre canadien de l’Environnement.

En 1992, le Canada avait été un des tout premiers pays à interdire les captures de cétacés au large de ses côtes aux fins d’exportation.

DÉCOUVREZ:Un parasite chez nos chats torpille la santé des bélugas dans le fleuve Saint-Laurent
[/caption]RCI avec les informations de Marc Montgomery de RCI et la contribution de CBC News, La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Environnement et vie animale, International
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