Selon les données du Centre canadien de politiques alternatives, en date de 10 h 09 hier matin, le 2 janvier, le PDG moyen d’une grande société cotée en bourse avait amassé autant d’argent que peut espérer gagner un travailleur canadien moyen au terme de toute l’année 2020.
L’heure de 10 h 09 est la plus hâtive jamais constatée par le CCPA, qui recueille ces données depuis 13 ans
Selon le nouveau rapport, les 100 chefs d’entreprise les mieux rémunérés au Canada ont reçu des montants records en 2018 par rapport aux autres travailleurs du pays gagnant 227 fois plus que le travailleur canadien moyen.
Le fossé entre ces 100 fortunés PDG et les travailleurs, l’écart entre leurs revenus, se creuse rapidement puisqu’en 2017, les gains financiers des PDG n’étaient que 197 fois supérieurs à ceux des travailleurs.
Alors que la rémunération moyenne des travailleurs canadiens n’a augmenté en moyenne que de 2,6 % entre 2017 et 2018, les PDG ont vu leur rémunération augmenter de 18 % au cours de la même période, selon le CCPA. Rappelons que le salaire moyen d’un Canadien tourne autour de 50 000 $.
Réforme fiscale demandée pour une meilleure contribution des plus fortunés
Le Centre canadien de politiques alternatives réclame une profonde réforme fiscale. Rappelons que ce centre indépendant de recherche se spécialise en politique économique, en commerce international, en justice environnementale et en politique sociale.
Le CCPA demande dans ce cas-ci l’élimination de la réduction de l’impôt sur les gains en capital pour les actions en bourse qui font de plus en plus partie de la rémunération accordée aux présidents et directeurs généraux des grandes entreprises.
Ces 100 chefs d’entreprise les mieux rémunérés du pays, travaillant pour des entreprises de l’indice composé S&P/TSX, ont gagné en moyenne 11,8 millions de dollars en 2018, selon le rapport. En 2016, le revenu moyen des PDG était de 10,4 millions de dollars. Autre donnée intéressante : un dirigeant d’entreprise au Canada gagnait en une heure ce qu’un travailleur payé 15 $ de l’heure gagne en travaillant à temps plein pendant tout un mois .
Le rapport du Centre canadien de politiques alternatives révèle également que 79 % de la rémunération moyenne des PDG en 2018 provenait de primes liées au cours en bourse des actions des entreprises, même si dans certains cas leurs entreprises avaient perdu de l’argent.
Les femmes PDG sont moins fortunées. Seulement quatre femmes figurent en ce moment parmi les 100 chefs de la direction les plus riches du Canada, contre trois l’an dernier.
RCI avec les informations de La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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