Trouver un logement devient de plus en plus difficile au Canada. Rien que dans la région de Montréal, le taux d’inoccupation a atteint son niveau le plus bas en 15 ans.
Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) tire d’ailleurs la sonnette d’alarme pour une situation qu’il qualifie d’« extrêmement inquiétante ».
« Il ne fait aucun doute que les mois à venir seront difficiles pour les locataires à faible et modeste revenu. Très peu de logements sont disponibles, et encore moins qui soient abordables et en bon état », a déclaré par voie de communiqué Maxime Roy-Allard, porte-parole de RCLALQ.
Les derniers rapports sur le marché locatif, publiés mercredi par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), confirment que la pénurie de logements s’est aggravée depuis l’an passé dans la province du Québec.
À Québec aussi le nombre de logements disponibles est en baisse et les loyers augmentent rapidement. Il faut instaurer un contrôle obligatoire des loyers et investir massivement dans le logement social! @AndreeLaforest #polqchttps://t.co/9jFfRQO3PF
— RCLALQ (@rclalq) January 16, 2020
Selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), il s’agit bien d’une crise. Le taux général de logements inoccupés, qui était de 2,3 % à l’automne 2018, est maintenant à 1,8 % dans la province et a diminué dans toutes les régions métropolitaines. Une rareté qui a des conséquences directes, celle d’augmenter les prix des loyers, ajoute la FRAPRU.
« L’heure est à l’urgence », a dit la mairesse de Montréal Valérie Plante en ce qui concerne la crise du logement qui sévit dans sa ville et dans la région métropolitaine.
Le Québec est loin d’être la seule province touchée. La crise du logement continue de prendre de l’ampleur au Canada. D’après les chiffres d’une nouvelle étude, les taux d’inoccupation d’un océan à l’autre ont atteint un creux presque historique en 2019.
Le loyer moyen des appartements de deux chambres a augmenté à Toronto (6,1 %), à Vancouver (4,9 %), à Halifax (3,7 %), à Montréal (3,4 %) et à Calgary (2,2 %). Vancouver demeure toujours la ville où le loyer moyen des appartements de deux chambres est le plus élevé (1748 $), suivi par Toronto (1562 $), Calgary (1305 $) et Halifax (1202 $). À Montréal, le loyer moyen est de 855 $ avec une hausse de 5,2 %.
(Source : Société canadienne d’hypothèques et de logement)
La SCHL indique que les taux d’inoccupation des appartements locatifs ont atteint l’an dernier leur plus bas niveau en 16 ans, après une troisième année de baisse de suite. En attendant, les prix grimpent. Les familles canadiennes ont de plus en plus de mal à trouver un logement.
Avec Radio-Canada et La Presse canadienne
La crise du logement continue de prendre de l'ampleur au Canada. Une nouvelle étude nous apprend que le taux d'inoccupation au pays a atteint un creux presque historique en 2019. Pendant ce temps, les prix grimpent et se trouver un toit devient un véritable combat pour des familles canadiennes, tout particulièrement pour les familles nombreuses. Les précisions de Philippe Leblanc.
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