L'insécurité alimentaire, un problème de santé publique. (Crédit photo : iStock)

Mieux se nourrir, c’est vivre plus longtemps, selon une étude

Selon une nouvelle étude publiée par le Journal de l’Association médicale canadienne, les adultes en situation d’insécurité alimentaire sont plus susceptibles de mourir prématurément que leurs homologues en situation de sécurité alimentaire.

L’insécurité alimentaire qui touche un ménage sur huit au pays a de graves conséquences sur la santé des Canadiens. L’insécurité alimentaire est définie comme un accès insuffisant à la nourriture en raison de contraintes financières. À ce titre, de nombreuses organisations invitent le gouvernement canadien à prendre en compte cette réalité de santé publique.

Ainsi quatre millions de Canadiens ont des difficultés à se nourrir, dont 1,2 million d’enfants. Selon le Programme alimentaire mondial, on estime que 800 millions de personnes sur la planète souffrent d’insécurité alimentaire.

Toujours selon l’étude, entre 2005 et 2017, 25 460 personnes sont mortes prématurément. Les personnes souffrant d’insécurité alimentaire avaient entre 11 et 37 % de chances de mourir prématurément.

De plus, un lien entre la gravité de l’insécurité alimentaire et le risque de mortalité toutes causes confondues a été constaté chez les adultes en âge de travailler en Ontario. D’autres recherches ont également relevé que l’insécurité alimentaire était associée à des risques de mortalité plus élevés chez les adultes infectés par le VIH.

Le Journal de l’Association médicale canadienne précise que des recherches plus complètes, basées sur la population, sont nécessaires pour mieux comprendre les répercussions associées à l’insécurité alimentaire.

Comment l'insécurité alimentaire est-elle possible chez nous?

Chez nous comme ailleurs, la disponibilité des aliments est une condition essentielle, mais non suffisante pour assurer la sécurité alimentaire. En fait, l’insécurité alimentaire est avant tout un problème d’accès aux aliments.

Deux causes principales

Il y a d’abord des ressources financières limitées dues à un revenu insuffisant ou à une marge budgétaire étroite. Puis, la distribution des aliments est inadéquate. Par exemple, les marchés à grande surface, où l’on peut plus facilement trouver des aliments à de meilleurs prix, sont souvent situés dans des zones peu accessibles à pied ou avec le transport public.

(Source : Centre intégré universitaire de santé et de service sociaux de la Capitale-Nationale)

Avec CBC et le Journal de l’Association médicale canadienne

L'une étudie la géographie, l'autre l'environnement à l'Université de Victoria et elles font depuis 10 jours une expérience nocturne unique afin de sensibiliser la population au gaspillage et à l'insécurité alimentaire. L'objectif est de sensibiliser la population à l'insécurité alimentaire que vivent les résidents du Grand Nord. Érik Tremblay raconte.

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Catégories : Santé, Société
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