Alors que le pays fait face à une importante pénurie de main-d’œuvre, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) estime que le système d’immigration est défaillant pour répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises.
Dans un rapport de l’organisme qui représente le plus grand regroupement de PME au pays, au cours des cinq dernières années, plus des trois quarts des entreprises ont eu des difficultés à trouver des travailleurs. La situation est problématique un peu partout au pays.
Pour la FCEI, l’un des plus gros points faibles en ce qui concerne le fonctionnement du système d’immigration fédérale est le « décalage » entre les emplois à pourvoir et les niveaux de compétences des immigrants choisis par le gouvernement.
« Dans la majeure partie des cas, les PME disent que leurs postes vacants sont des emplois qui exigent un diplôme d’études collégiales ou une formation d’apprenti (46 %), ou qui requièrent un diplôme d’études secondaires ou une formation spécialisée (31 %), stipule le rapport. Or, respectivement, seuls 17 % et 2 % des immigrants économiques admis au Canada en 2017 possédaient ces qualifications. »
Notre nouveau rapport a trouvé que les plus grosses failles du système sont le décalage entre les emplois à pourvoir dans les PME et les niveaux de compétences des immigrants auxquels le gouvernement donne la priorité. Pour en savoir plus, cliquez ici : https://t.co/SXO8qAKvYO pic.twitter.com/B2UN7O444i
— CFIB-FCEI Ottawa (@cfibNational) February 13, 2020
La fédération ajoute que trois immigrants sur cinq étaient titulaires d’un diplôme universitaire, alors que moins d’un poste à pourvoir sur 10 exigeait un tel niveau d’études. La FCEI rappelle qu’avant même entreprendre les démarches d’embauche pour recruter des travailleurs étrangers temporaires, les employeurs doivent déposer une multitude de formulaires « compliqués », payer des frais non remboursables et patienter des mois pour obtenir une autorisation ou un refus.
« Notre système d’immigration ne permet pas aux propriétaires de PME d’avoir facilement accès aux travailleurs immigrants, déplore Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales de la FCEI. Les employeurs qui y ont recours pour pourvoir leurs postes vacants font face à des formalités administratives complexes et coûteuses, en particulier s’ils cherchent des travailleurs étrangers temporaires. »
À ce titre, l’organisme prie le gouvernement de revoir au complet le processus entourant le « Programme des travailleurs étrangers temporaires » afin de réduire la complexité des demandes. Plusieurs solutions existent, soutient la fédération, comme la création d’un « visa d’introduction au Canada » permettant aux travailleurs étrangers de travailler dans un secteur ou une région où la demande de main-d’œuvre est forte.
L'industrie de la construction aura fort à faire pour répondre à ses clients. Dans la seule région de Québec, il manque au moins 1500 travailleurs et travailleuses chaque année aux entreprises.
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