Le prix de l’essence dans tout le Canada a baissé d’environ 7 ¢ le litre mercredi. Il atteint son niveau le plus bas en cinq ans. Des analystes prédisent cependant une nouvelle baisse de 10 à 15 ¢ prochainement.
Certaines stations d’essence de Toronto vendent déjà leur carburant à 80 ¢ le litre, à 119 ¢ à Vancouver et à 79,9 ¢ à Calgary.
Pour le moment, vendredi, le litre d’essence ordinaire au Québec n’est plus que de 1,03 $. Le site www.gasbuddy.com rapporte pour sa part des prix moyens de 0,95 $ en Ontario, de 0,965 $ en Nouvelle-Écosse, de 1,02 $ au Nouveau-Brunswick et de 1,03 $ à l’Île-du-Prince-Édouard.
En Alberta, le litre d’ordinaire était proposé à 0,90 $.
Ces baisses sont le résultat d’une guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite sur fond de ralentissement de la consommation déclenchée par la pandémie de la COVID-19.
Selon Dan McTeague, président du groupe Canadians for Affordable Energy, bien que le prix du brut a diminué de presque 25 $ le baril, la demande continue de rapetisser dans le monde avec l’effet du coronavirus.
« Le coronavirus a une très grande conséquence sur les prix. Et, d’après moi, on ne verra pas un changement avant le début du mois d’avril, à moins que les impacts du virus se fassent encore sentir sur l’économie mondiale. »
Le mouvement à la baisse se poursuit
Jeudi matin, de nouveaux reculs des prix du baril de pétrole brut sur les marchés boursiers ont été remarqués. Le prix était en baisse de 1,64 $ US à la Bourse des matières premières de New York, à 31,35 $ US, et inférieur de 1,76 $ US à 34,03 $ US pour le Brent de la mer du Nord, la référence européenne.
Dans des circonstances normales, chaque baisse de 1 $ du prix du brut se traduit par une baisse d’environ 0,6 ¢ à la pompe, a déclaré Roger McKnight, analyste en chef du pétrole pour En-Pro International.
Les chutes de prix à la pompe au Canada devraient en fait être plus prononcées qu’ils ne le sont, explique Dan McTeague.
Les consommateurs canadiens sont punis en quelque sorte, car la valeur de leur dollar continue de s’affaiblir en raison de la crise boursière, ce qui veut dire que nous devons céder plus de dollars pour acheter un baril de pétrole que doivent le faire les Américains.
Certes, le Canada exporte du pétrole brut, mais il importe une grande partie de son essence des raffineurs américains, qui vendent leur produit au plus offrant.
RCI avec les informations de CBC News, La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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