L’augmentation du nombre de personnes contaminées et des hospitalisations, bien que modérée, incite les dirigeants québécois à prévoir les mesures susceptibles d’éviter un débordement. C’est ce qui justifie l’appel fait aux infirmiers retraités et aux vétérinaires.
Optimisme malgré l’augmentation du nombre de cas et de décès
Le directeur de la santé publique du Québec va bientôt dévoiler les scénarios de sortie de crise. Mardi, 9340 cas ont été recensés, soit 760 de plus que la veille. On compte 783 hospitalisations, soit 50 de plus, et 164 cas aux soins intensifs, aucune augmentation.
Ces chiffres montrent une croissance qui se stabilise. Mais selon le premier ministre François Legault qui a donné un avant-goût des scénarios possibles, le Québec devrait se rapprocher des pays où il y a eu moins de morts en raison de la façon dont la crise a été gérée.
Malgré cet optimisme, il est important de ne pas baisser la garde, mais de poursuivre les efforts pour éviter les scénarios catastrophes observés en Italie et en Espagne, a-t-il souligné.

Le premier ministre du Québec François Legault participe à une conférence de presse sur la pandémie, le mardi 7 avril 2020, à l’Assemblée nationale. LA PRESSE CANADIENNE / Jacques Boissinot
Autorisations spéciales
Pour éviter tout débordement de son réseau, Québec appelle en renfort du personnel retraité et des médecins vétérinaires.
Il est question de renforcer la capacité d’intervention des établissements de santé en cas d’aggravation de la situation.
542 autorisations spéciales ont été accordées aux infirmières et infirmiers retraités depuis cinq ans, via l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, afin qu’ils apportent leur contribution au réseau.
Ces autorisations sont assorties d’une exemption de cotisation à l’Ordre qui s’assure de vérifier les dossiers des professionnels et de valider leur compétence.
Cette dérogation ne les affranchit pas de l’obligation déontologique à laquelle ils sont soumis.
Les vétérinaires ont aussi manifesté leur volonté. Ils joueront notamment un rôle dans le dépistage de la COVID-19.
Ils en font la preuve depuis quelques jours à Sainte Hyacinthe, à quelques kilomètres de Montréal, où ils contribuent à détecter des cas.
Ils pourront également appuyer les inhalothérapeutes et servir à la manipulation des appareils utiles aux soins.
Ils ont à leur disposition du matériel médical comme des blouses, des masques et des gants.
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