Dr Bonnie Henry (CBC News)

Grâce en partie au Québec, la Colombie-Britannique aplatit sa courbe

En Colombie-Britannique, le nombre de nouvelles hospitalisations et de nouveaux cas est resté stable depuis une semaine. La courbe de croissance de la maladie, du moins à ce stade, s’est aplatie. Des erreurs du Québec et de l’Ontario dans leurs combats contre la COVID-19 semblent avoir joué un rôle dans ce succès.

La médecin hygiéniste en chef de la Colombie-Britannique, la Dre Bonnie Henry, n’a annoncé lundi que 63 nouveaux cas sur une période de 48 heures, et un seul décès supplémentaire.

Le nombre de nouveaux cas confirmés de la COVID-19 reste donc stable depuis une semaine, mais ils ont augmenté de façon substantielle au Québec et en Ontario.

Quant au nombre de nouveaux cas d’hospitalisation, la hausse s’est aussi atténuée de façon importante dans la province canadienne la plus à l’ouest du pays depuis une dizaine de jours. Pendant ce temps, la progression du virus n’a cessé de croître en Ontario et au Québec.

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Comment expliquer ce succès?

« Il est très difficile de savoir exactement pourquoi », déclare la Dre Henry, lorsqu’on lui a demandé, lundi, quelle était la différence entre la situation dans sa province et celles en Ontario et au Québec.

Il appert que la Colombie-Britannique a tiré rapidement des enseignements de quelques cas isolés de contagions en janvier et février. Il est également vrai que la province a eu la chance de ne pas avoir un « super-diffuseur » viral, (des individus infectés qui semblent en excellente santé) comme cela a été le cas dans d’autres endroits au pays et en Italie.

Le Dr David Fisman, professeur d’épidémiologie à l’Université de Toronto, estime que la Colombie-Britannique a un meilleur système de santé, mieux intégré. Il affirme que ses institutions de contrôle des maladies ont longtemps été un modèle pour le reste du pays. « Vous avez un système de santé publique qui fonctionne, avec l’intégration des laboratoires et du service d’épidémiologie en Colombie-Britannique », a-t-il dit.

Elle a donc pu prendre beaucoup de mesures très tôt parce qu’elle disposait des lignes de communication nécessaires pour mettre rapidement en place une réponse unifiée.

La Colombie-Britannique a aussi appris des erreurs du Québec et de l’Ontario

Il y a trois semaines, le 12 mars, la Colombie-Britannique a recommandé à ses citoyens d’éviter tout voyage non essentiel à l’extérieur du Canada, tandis que le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, disait aux familles au même moment de « partir » et de « s’amuser » pendant la semaine de relâche hivernale.

« Nous avons appris du Québec. Leur congé de mars était deux semaines plus tôt que le nôtre, et les gens revenaient d’endroits comme la France, et revenaient à la maison après le congé de mars et tombaient malades », a ajouté la Dre Bonnie Henry.

La Colombie-Britannique a aussi mis en place des mesures précoces pour empêcher le personnel de la santé de travailler dans de multiples maisons de soins pour personnes âgées à la fois, ce qui a été un facteur important dans la prévention de la transmission communautaire.

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RCI avec les informations de CBC News et la contribution de Radio-Canada

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