Les ministres des Affaires étrangères et du Développement international ont dit que l’heure est venue de laisser les conflits armés derrière nous pour protéger les plus vulnérables et de concentrer nos efforts ensemble dans la lutte contre ce virus. Sur cette photo, des ouvriers aspergent du désinfectant près d'une prison en Syrie. Dans certaines prisons de Syrie et d'autres pays du Moyen-Orient, les prisonniers sont entassés par douzaines, avec peu d'accès à l'hygiène ou aux soins médicaux. Si une seule infection s'introduit, le nouveau coronavirus pourrait donc se répandre. (Photo : ©AP Photo/Baderkhan Ahmad, Archives)

Le Canada souhaite un cessez-le-feu mondial pendant la pandémie

Répondant à l’appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à « mettre un terme au fléau de la guerre et lutter contre cette pandémie » le Canada a exprimé son souhait de voir un cessez-le-feu mondial.

Dans un communiqué envoyé aux médias, le ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne et la ministre du Développement international Karina Gould ont déclaré que le Canada soutient pleinement l’appel du secrétaire général des Nations unies à procéder à un cessez-le-feu immédiat partout dans le monde en raison de la pandémie de COVID-19.

L’heure est venue de laisser les conflits armés derrière nous pour protéger les plus vulnérables et de concentrer nos efforts ensemble dans la lutte contre ce virus. Nous sommes fiers d’avoir amené 58 pays à soutenir l’appel du secrétaire général et nous encourageons tous les pays à faire de même.

Alors que la COVID-19 continue de se propager, le Canada est particulièrement préoccupé par le sort des femmes, des enfants et des civils vulnérables pris dans les conflits armés et les crises humanitaires. Nous savons que ces populations sont déjà touchées de façon disproportionnée par les conflits armés, qu’elles sont plus vulnérables à l’insécurité économique et alimentaire et qu’elles sont encore plus à risque en raison de la pandémie. C’est pourquoi un cessez-le-feu mondial est si important.Communiqué de François-Philippe Champagne et de Karina Gould

Sur cette photo, Yazan, 1 an, est assis avec sa mère en attente d’une opération cardiaque au Centre national de cardiologie de Tajoura à Tripoli, en Libye. Les autorités du Yémen, de la Libye, de la Syrie, de l’Afghanistan et de la bande de Gaza avertissent que les systèmes de soins de santé vidés de leur substance par des années de guerre et de troubles ont laissé des millions de personnes doublement vulnérables à la pandémie. (Photo : ©AP Photo/Felipe Dana, Archives)

Quelques jours après avoir lancé l’appel à un cessez-le-feu mondial immédiat pour se focaliser sur la lutte contre la pandémie de COVID-19, le secrétaire général de l’ONU s’est félicité que des belligérants dans plusieurs zones de conflit aient entendu cet appel, notamment au Cameroun, en République centrafricaine, en Colombie, en Libye, au Myanmar, aux Philippines, au Soudan du Sud, au Soudan, en Syrie, en Ukraine et au Yémen. Mais il a estimé que ces mots devaient se traduire en actes ailleurs aussi.

Le chef de l’ONU a noté que dans bon nombre des situations les plus critiques, aucune interruption des combats n’a été constatée et certains conflits se sont même intensifiés.

Dans ce contexte, M. Guterres juge nécessaires de solides efforts diplomatiques pour relever ces défis. « Pour faire taire les armes, nous devons élever les voix pour la paix », a-t-il dit.

Il a précisé que ses représentants et envoyés spéciaux, et dans certaines circonstances, les coordonnateurs résidents, sont en contact avec des belligérants pour obtenir un cessez-le-feu sur le terrain.

Il a pris pour exemple les efforts diplomatiques faits au Yémen, en Syrie, en Libye et en Afghanistan.

« Dans toutes ces circonstances extrêmement difficiles, je lance un appel spécial à tous les pays qui ont une influence sur les belligérants pour qu’ils fassent tout leur possible pour que le cessez-le-feu devienne réalité. J’appelle tous ceux qui peuvent faire la différence à faire la différence : exhorter et faire pression sur les combattants du monde entier pour qu’ils déposent leurs armes. » Antonio Guterres

Le secrétaire général a rappelé le rôle crucial que le Conseil de sécurité a joué dans l’organisation de la riposte de la communauté internationale aux conséquences sécuritaires de la crise du VIH/sida et de l’épidémie d’Ebola.

Sur cette photo, un membre du personnel médical travaille à la mise en place d’une chambre d’isolement dans un service de quarantaine des coronavirus dans un hôpital de Sanaa, au Yémen. Dans les zones de conflit au Moyen-Orient, le spectre du coronavirus est très présent. (Photo : ©AP Hani Mohammed, File)

Dimanche, le pape François a aussi fait appel à l’unité internationale en proposant « de réduire » voire « d’annuler » la dette des pays pauvres lors de son message de Pâques prononcé dans une basilique Saint-Pierre presque vide en raison de la pandémie de coronavirus.

Dans un monde « opprimé par la pandémie, qui met à dure épreuve notre grande famille humaine », le pape en a appelé à « la contagion de l’espérance ».

Il a lui aussi réitéré son appel à « un cessez-le-feu mondial et immédiat dans toutes les régions du monde ».

RCI avec des informations de l'AFP, de l'ONU et du Gouvernement du Canada.

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