COVID-19 – Un vent d’optimisme semblait souffler, mardi, parce que le Centre de ressources sur le coronavirus de l’Université Johns Hopkins faisait état de 438 516 personnes guéries dans le monde avec un peu plus de 8000 guérisons au Canada (sur plus de 27 000 cas confirmés), à l’image des statistiques en Autriche ou en Belgique.
La médecin en chef du Canada, la Dre Theresa Tam, avait déclaré lundi pour sa part que la courbe des infections à la COVID-19 commençait à montrer des signes encourageants au Canada.
Les prévisions dévoilées la semaine dernière par le gouvernement du Canada révélaient pourtant que la vague actuelle de pandémie pourrait ne prendre fin que tard l’été prochain. Au mieux, le Canada est encore à quelques semaines d’assouplir les restrictions liées à la pandémie et de relancer l’économie, expliquait mardi le premier ministre Justin Trudeau.
Pourtant, de plus en plus de voix continuent de s’élever au pays pour rouvrir dès que possible ou par étapes certains secteurs de l’économie.
Le désir politique de revenir à la normalité économique
Certains premiers ministres provinciaux commencent à parler publiquement du moment où ils pourront assouplir les restrictions et relancer l’économie.
Le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, a déclaré que si le nombre de cas continue à rester faible, il pourrait présenter un plan dès la semaine prochaine pour rouvrir l’économie.
Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est efforcé de rassurer les Québécois après avoir lancé brièvement l’idée qu’il pourrait ouvrir les écoles avant la fin d’avril. Devant une opinion publique mal à l’aise, il a fait marche arrière durant le congé de Pâques.
Tandis que des politiciens jonglent avec le rêve de renouer avec la normalité, la plupart des Canadiens estiment que ces leaders sont un peu vites en affaires et jouent même avec leur vie.
Différents sondages peignent le portrait d’une population inquiète et incrédule
Les Canadiens ne veulent pas retourner à leur lieu habituel de travail avant d’avoir constaté des progrès significatifs dans la lutte à la pandémie de COVID-19.
Un sondage de la firme Léger, publié mardi, révélait que, pour 29 % des répondants, il faudrait qu’il n’y ait eu aucun nouveau cas de coronavirus depuis au moins deux semaines pour qu’ils acceptent que les restrictions soient levées sur les lieux de travail et de loisir.
Sur 1508 adultes sondés entre les 9 et 12 avril, un peu plus d’une personne sur cinq a déclaré qu’elle préférait rester en confinement tant qu’un nouveau vaccin contre la COVID-19 ne serait pas éprouvé.
Une personne sur quatre accepterait une levée des mesures si seulement quelques nouveaux cas étaient signalés et que les services de santé pouvaient aisément maîtriser la situation.
D’autres sondages reflètent des appréhensions semblables
Un sondage Ipsos/Global News révélait, il y a quelques jours, un large soutien des Canadiens non pas pour des mesures d’assouplissements, mais bien pour des mesures plus strictes.
Aussi, 85 % des personnes interrogées étaient ainsi plutôt ou fortement favorables à des règles plus strictes en matière d’éloignement physique imposées en ce moment par le gouvernement canadien, et 75 % étaient même favorables à ce que l’on impose de nouvelles limites à leurs propres déplacements.
D’autres données de sondage de Nanos Research révèlent que 48,5 % des Canadiens estiment le nouveau coronavirus comme étant le problème national le plus important. L’emploi et l’économie sont à la traîne avec seulement 14 %.
Les sondages suggèrent donc que les Canadiens sont prêts à être patients afin de surmonter cette crise. Ils montrent également que les Canadiens sont préoccupés par la levée des restrictions avant que la pandémie soit maîtrisée. Mais les politiciens feront-ils ou devraient-ils faire preuve de la même retenue?
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RCI avec CBC News et La Presse canadienne
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