Un père en confinement est en activité d’apprentissage avec ses enfants. Crédit : Istock

COVID-19: confinement prolongé, sentiment d’impuissance, la recherche persévère

Les chercheurs canadiens sont de la bataille depuis le déclenchement de la pandémie à Wuhan, en Chine, en toute fin de 2019. Au Québec, en Ontario, en Alberta, comme en Colombie-Britannique, tous se mobilisent pour contrer les ravages d’un virus qui prend plusieurs visages et rend les scientifiques perplexes tout en créant un sentiment d’insécurité et de perte de contrôle profond au sein de la population partout dans le monde.

Traitements antiviraux

Les traitements sont susceptibles de varier selon les symptômes et la gravité de la situation.
Mais en l’absence de traitements spécifiques, à l’efficacité fondée sur des données probantes, les responsables de la santé publique n’ont de cesse de répéter que la distanciation sociale et le respect des règles d’hygiène constituent les seuls moyens de réduction de la propagation du virus.

Plusieurs chercheurs canadiens sont sur différentes pistes pour tenter de stopper les ravages de la pandémie. Des essais cliniques de plusieurs médicaments sont en cours.

C’est le cas pour Virazole et Ribavirine, deux traitements qui sont censés agir sur les problèmes respiratoires et constituer une barrière à la propagation du virus tout en amoindrissant la gravité des nouvelles infections.
Ces deux produits sont testés par Bausch Québec sur des patients adultes infectés.

Pour sa part, l’Université de l’Alberta est sur la piste du Remdesivir, une molécule susceptible de bloquer l’action d’une protéine vitale qui favorise la réplication du coronavirus.

Avec l’Université de Calgary, l’Université de l’Alberta procède aussi aux essais de l’hydroxychloroquine, bien qu’en France il y ait beaucoup de controverse en raison des problèmes normatifs soulevés.

Ces traitements sont classés dans la catégorie d’antiviraux et certains ont déjà été utilisés pour traiter d’autres maladies virales comme le VIH, l’Ebola, la dengue et le chikungunya.

En France, en Italie, en Espagne et en Allemagne, ces traitements antiviraux font partie d’une panoplie, dont le Kaletra, le Favipiravir, l’Azithromycine et un antipaludéen, la chloroquine, qui est souvent mentionnée comme faisant partie du protocole de traitement. Mais leur succès réel reste à prouver et il faut composer avec les multiples effets secondaires constatés, ainsi que les risques d’une récidive étant donné que 91 patients déclarés guéris en Corée du Sud ont à nouveau été déclarés positifs à la COVID-19.

Au Canada comme partout ailleurs, la ventilation et l’intubation sont des procédés mécaniques couramment utilisés lorsque les patients présentent des complications pulmonaires et des difficultés respiratoires.

Le 15 avril, le Canada dénombre plus de 270 000 cas de COVID-19 et plus de 1000 morts. Crédit : iStock

Traitement par la vaccination

La démarche est coordonnée par Santé Canada qui a le pouvoir d’autoriser les essais cliniques d’antiviraux et qui a accordé un mandat au VIDO-InterVac (Vaccine and Infectious Disease Organisation-International Vaccine Centre) de l’Université de la Saskatchewan pour œuvrer au développement d’un vaccin contre la COVID-19. Riches de leur expérience passée dans la fabrication du vaccin contre les précédents coronavirus, les chercheurs de cette institution travaillent activement sur la séquence génétique du virus d’un patient infecté à Wuhan. Le laboratoire national de microbiologie de Winnipeg travaille aussi dans cette direction.

L’intention est d’arriver à trouver une vaccination définitive contre tous les coronavirus.

Le Canada n’est pas le seul pays engagé sur cette voie.

En France et en Chine, la sérothérapie est une avenue qui est également explorée par les chercheurs. La sérothérapie consiste à inoculer aux patients malades le plasma sanguin de patients guéris de la COVID-19. C’est en fait une procédure qui consiste à miser sur les anticorps développés par les patients guéris pour s’attaquer à l’infection chez de nouveaux malades.

Bien que la Chine ait souligné de bons résultats de cette démarche sur cinq patients, la sérothérapie est loin de faire l’unanimité en raison du faible échantillon de patients testés, de l’absence d’un groupe de contrôle et des échecs nombreux dans le cas de l’Ebola.

Avec La Presse canadienne, Québec Science, CBC et France Culture

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Catégories : Santé, Société
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