C'était il y a 20 jours. Après des semaines d'inquiétude et de frustration, des touristes canadiens piégés au Pérou étaient sur le chemin du retour - (CBC)

Le Canada à rapatrié 20 000 de ses citoyens, mais beaucoup demeurent bloqués

Le premier ministre Justin Trudeau déclare que 20 000 voyageurs canadiens bloqués à l’étranger ont été rapatriés au pays. Mais il affirme que de nombreux autres vols sont nécessaires pour ramener un grand nombre de Canadiens, en particulier d’Inde.

À ce jour, plus de 160 vols ont été organisés avec l’aide notamment d’Air Canada et de WestJet pour ramener des Canadiens de 76 pays.

En comparaison, il y a 20 jours, le gouvernement avait rapatrié plus de 8000 citoyens et résidents permanents canadiens sur 56 vols.

Plus de 5000 Canadiens étaient à bord de 130 navires de croisière lorsque la crise a commencé. La plupart d’entre eux sont maintenant rentrés chez eux. (CBC)

Cette opération massive de rapatriement a forcé une coordination des fonctionnaires canadiens avec les transporteurs aériens du pays et nécessité des interventions diplomatiques en série ainsi qu’une logistique complexe.

Rob Oliphant, secrétaire parlementaire aux affaires étrangères, a décrit mercredi à CBC News cette opération de sauvetage comme étant la plus vaste et la plus complexe de ce type jamais menée par le Canada.

Les voyages internationaux étant pratiquement inexistants et de nombreux pays étant partiellement bloqués d’accès en raison de la pandémie (ou, comme le Pérou, sous la loi martiale), il peut être difficile d’aider les gens à se rendre ne serait-ce qu’à l’aéroport. (CBC)

Une mission achevée seulement de 75 à 80 %

C’était il y a 30 jours. Des centaines de Canadiens, bloqués lorsque le pays a fermé ses frontières pour contenir l’épidémie de COVID-19, se préparaient à partir. (CBC)

Rob Oliphant indique que le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, ainsi que des centaines de membres du personnel d’intervention d’urgence travaillent depuis des semaines sur des cas souvent complexes.

Et beaucoup reste à faire révèle-t-il.

Le secrétaire parlementaire aux affaires étrangères ne sait pas quand la mission sera complétée à plus de 90 % par exemple, car les cas restants sont parmi les plus délicats à résoudre.

« Nous y arrivons, mais la dernière partie est difficile », a-t-il déclaré.

Rob Oliphant (CBC)

Des situations difficiles et du cas par cas

Beaucoup de Canadiens encore bloqués à l’étranger sont en petits groupes dans des endroits isolés. Il s’agit notamment de personnes se trouvant sur de petites îles au large de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et de l’Asie du Sud-Est ou sur des bateaux privés qui ne sont plus autorisées par exemple à entrer dans des ports.

La situation aux Philippines avec ces centaines d’îles est un cas particulièrement complexe. « Nous avons dû faire appel à des vols de balayage (à bord de taxis volants) pour saisir les gens sur des dizaines et des dizaines d’îles afin de les réunir à Manille. Le gouvernement avait fermé tout transit entre les îles et nous avons donc dû obtenir une autorisation spéciale pour que Philippine Airlines puisse les prendre en charge », a déclaré M. Oliphant.

Il révèle que l’Inde représente le plus grand succès du Canada pour ce qui est du nombre de rapatriements, avec un total de 24 vols qui sont soit arrivés au Canada, soit en cours d’organisation.

La vice-première ministre Chrystia Freeland déclare que c’est une tâche qui demeure difficile, et elle dit que tout Canadien rentrant d’Inde est légalement tenu de se mettre en quarantaine pendant 14 jours pour empêcher la propagation de la COVID-19.

Keenan Orrange voyageait au Maroc lorsque le pays a interdit tous les vols internationaux pour lutter contre la propagation de la COVID-19. Il a réussi à trouver une place sur un vol de rapatriement américain et a documenté dans un blogue son voyage de retour de 48 heures vers Toronto. (CBC)

Les Canadiens à l’étranger qui sont directement touchés par la COVID-19 sont admissibles au Programme de prêts d’urgence pour les Canadiens à l’étranger afin de faciliter leur achat de billets d’avion et de couvrir leurs besoins essentiels.

LISEZ : Des avions canadiens repartent de Chine sans les masques ni l’équipement promis

Ces dérapages dans les livraisons manquées constituent un revers dans les efforts d’approvisionnement du Canada. Ces interruptions ne signifient pas que notre fragile chaîne d’approvisionnement en équipement de protection individuel (EPI) est brisée.  (CargoJet)

RCI avec CBC News et La Presse canadienne

En complément

Appel à l’aide du Québec : 1 000 soldats de plus pour combattre la pandémie

COVID-19 Canada : prestation d’urgence de 1250 $ par mois pour les étudiants

COVID-19 – Plaidoyer pour la libération de plus de prisonniers canadiens

Catégories : International
Mots-clés : , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.