Le directeur parlementaire du budget estime que le déficit fédéral pour l’année pourrait grimper à un peu plus de 252 milliards de dollars en raison de la pandémie. Pour arriver à ce chiffre, Yves Giroux a additionné les mesures que le gouvernement a annoncées pour aider à amortir le choc économique, les baisses estimées du produit intérieur brut du pays et le prix du pétrole qui demeure bien en deçà des attentes précédentes.
Le rapport du directeur parlementaire présume que le produit intérieur brut (PIB) réel subira une diminution de 12 %, ce qui contribuera à faire passer le ratio de la dette fédérale par rapport au PIB à 48,4 %. Rendu public jeudi matin, le rapport indique que le taux d’endettement pourrait continuer à augmenter si certaines des mesures d’aide d’urgence sont prolongées ou restent permanentes.
De plus, des dépenses supplémentaires pourraient être nécessaires si la situation persiste plus longtemps que prévu ou si l’économie met du temps à se rétablir lorsque les restrictions seront levées. Ces estimations sont basées sur un scénario pendant lequel les mesures de santé publique actuelles demeurent en place ou sont levées lentement, mais pas entièrement, pendant le reste de l’année civile.
Questionné lors de son point de presse jeudi, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a dit vouloir une reprise économique aussitôt que possible.
« On garde le cap fixé sur cette crise en ce moment. Il fallait aider les Canadiens et investir pour s’assurer d’une reprise économique le plus rapidement possible. » M. Trudeau
Le premier ministre Justin Trudeau participe à une conférence de presse à Ottawa, le 30 avril 2020. Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick.
Interrogé sur l’envergure du déficit anticipé et ce qu’il compte faire à ce sujet, le premier ministre a répondu que le Canada est en bonne position lorsque comparé à d’autres pays.
« On va avoir des réflexions là-dessus, mais pour l’instant on se concentre à aider les Canadiens. On est chanceux d’avoir un des meilleurs ratios dette/PIB à travers le monde […] Avant la crise, on avait la santé fiscale pour aider les gens et ça va nous permettre de rebondir par la suite. » Justin Trudeau, premier ministre du Canada
Avec des informations de La Presse canadienne et la collaboration de Camille Gaior
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