L’appel a été lancé dans une lettre ouverte signée par une douzaine de personnalités, dont Louise Arbour, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la migration internationale, et le président du Conseil mondial pour les réfugiés et ancien ministre des Affaires étrangères du Canada de 1996 à 2000, LIoyd Axworthy.
Cette lettre destinée au premier ministre Justin Trudeau est un véritable cri du cœur sur la situation des personnes qui sont obligées de quitter leur domicile pour chercher refuge où trouver une meilleure protection.
Les cas des Rohingyas, des réfugiés syriens et des personnes frappées par la mesure visant la fin de la protection territoriale prise par les États-Unis sont évocateurs de la gravité de la situation des migrants et demandeurs d’asile en cette période marquée par la pandémie de la COVID-19.
Pour des raisons de santé publique, plusieurs gouvernements ont rehaussé les mesures de restriction à leur frontière.
Selon la lettre, près de 167 pays ont fermé totalement ou partiellement leurs frontières et 57 pays ne font aucune exception pour les personnes demandant une protection à titre de réfugié.
Le gouvernement du Canada est appelé à jouer un rôle de premier plan.
Les enfants ne sont pas à l’abri des restrictions internationales au mépris du droit international, du droit à la protection des personnes réfugiées, du droit à la santé entre autres.
– lever les restrictions et permettre aux demandeurs d’asile d’entrer et de demander la protection au Canada, dans le respect des mesures de distanciation physique, d’hygiène et des tests de dépistage;
– protéger les personnes réfugiées et protéger en même temps la santé publique dans le respect des obligations juridiques et des valeurs morales;
– bonifier son approche en ce qui concerne les réfugiés en provenance des États-Unis.
Les signataires de la lettre ont indiqué qu’il y va de la crédibilité et de la réputation du Canada qui jouit d’une certaine reconnaissance sur la scène internationale comme un acteur clé du secteur de l’humanitaire, qui se tient aux côtés des plus vulnérables et des plus marginalisés.
Selon la lettre publiée par Amnistie internationale.
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