Le retraçage des contacts des personnes infectées par le coronavirus a joué un rôle déterminant dans la lutte contre cette pandémie en Corée du Sud et inspiré plusieurs autres pays à travers le monde. Crédit : Istock

COVID-19 : des travailleurs fédéraux aideront à tester et retracer les contacts

Le premier ministre Trudeau a indiqué vendredi que des fonctionnaires fédéraux vont être déployés dans les provinces qui ont manifesté un besoin pour retracer les contacts des personnes qui sont touchées et pour augmenter le nombre de tests.

Le premier ministre Justin Trudeau Photo : La Presse canadienne/Sean Kilpatrick

Nous avons mis sur pied un réseau de fonctionnaires qui seront prêts à aider au dépistage. Mais la première étape c’est de comprendre quels sont les besoins, quels sont les plans des provinces.Justin Trudeau

Ce sont des employés fédéraux formés qui vont donner un coup de pouce pour accompagner les provinces dans leur processus de déconfinement, avec 3600 appels par jour, sept jours sur sept. Ottawa va financer le processus de traçage qui sera mené avec des interviews quotidiennes de 1700 travailleurs de Statistique Canada pouvant aller jusqu’à 20 000 par jours.

Les capacités de certaines provinces en ce qui a trait au dépistage sont évaluées à 60 000 tests tous les jours, pourtant le nombre quotidien de tests reste en dessous de cette capacité, a déploré M. Trudeau.

C’est le cas notamment en Ontario, où le premier ministre Doug Ford a manifesté son mécontentement jeudi, car la province n’a pas réussi à atteindre son objectif pour la quatrième journée de suite avec seulement 10 506 tests réalisés. C’est ce qui a fait dire à M. Ford, qui a fixé la cible à 20 000 tests par jour, qu’il faut utiliser des méthodes de tests aléatoires pour avoir un résultat plus précis de la présence de la COVID-19 en Ontario.

Alors que l’heure est à la réouverture de l’économie partout au Canada, le premier ministre Justin Trudeau a constaté que cela se fait à différentes vitesses, parce que la pandémie a touché différemment les provinces et les territoires. C’est ainsi qu’il a mentionné la volonté d’Ottawa d’accroître les capacités des provinces à tester et à retracer les contacts des personnes atteintes, sans toutefois empiéter sur leurs domaines de compétence. Les travailleurs fédéraux n’interviennent que dans les provinces qui ont sollicité de l’aide, a précisé M. Trudeau, qui s’est au préalable entendu avec les premiers ministres par vidéoconférence.

Plusieurs experts ont estimé jeudi que la réouverture de l’économie doit s’accompagner d’une préparation ferme à une deuxième vague de transmission de la COVID-19 pour éviter que le système de santé soit débordé et que l’économie s’effondre. Le président de l’Association médicale canadienne Sandy Buchman a abondé dans le même sens mercredi. Il a mentionné que la réouverture envisagée dans bien des provinces au pays était prématurée en raison de la situation peu rassurante du système de santé canadien. En Ontario, Colin Furness, épidémiologiste et spécialiste en contrôle des infections, professeur au Département d’information de l’Université de Toronto, a émis cette même inquiétude. Il craint qu’une deuxième vague soit « inévitable » dans une province qui connaît une augmentation du nombre de nouveaux cas depuis le début de la semaine. On a rapporté 440 nouveaux cas vendredi pour un total de 26 000 avec 2021 décès.

À l’échelle du Canada, la COVID-19 a tué 6245 personnes avec 82 413 cas. Le premier ministre Trudeau a mentionné, lors de son point de presse vendredi, qu’il ne faut pas exclure le traçage numérique avec une application nationale.

Il a indiqué qu’il faut poursuivre les collaborations avec les opérateurs Google et Apple afin d’évaluer les possibilités de rendre opérationnelle une telle application dès le mois de juin. Il a ajouté que les juridictions se partageraient les données partout au pays.

Avec des informations du gouvernement fédéral et CBC

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