
Le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge Photo : Radio-Canada
Le ministre de l’Éducation du Québec était l’invité de Tout un matin sur Radio-Canada.
Il a présenté deux scénarios possibles pour la prochaine rentrée scolaire. Prenant en compte les incidences possibles de la pandémie de la COVID-19 sur la rentrée en automne, M. Roberge a indiqué que l’idéal serait d’avoir un retour total en classe pour l’ensemble des élèves.
Suivant ce premier scénario, il n’y aurait pas de raison que certains enfants soient maintenus à la maison si la situation en ce qui a trait à la transmission de la COVID-19 s’améliore, a affirmé la ministre de l’Éducation. Ainsi, dans les établissements scolaires, en continuant l’observation des mesures d’hygiène, il serait possible que les cours se déroulent normalement.
M. Roberge affirme que ses plans actuels en prévision de la prochaine rentrée scolaire dans le primaire et le secondaire au Québec doivent être bonifiés avec l’apport des experts en santé, des cadres, enseignants, professionnels et autres acteurs du milieu éducatif, avant leur mise en œuvre.
Suivant un deuxième scénario, les élèves iraient en classe en alternance. Cela suppose que les classes sont scindées en deux ou plusieurs groupes qui vont alterner entre présence physique en classe et travaux en ligne.
Répondant aux inquiétudes soulevées par ce deuxième scénario en raison des risques accrus de décrochage scolaire et des difficultés d’accès à l’outil technologique pour les élèves issus de familles défavorisées, le ministre de l’Éducation s’est voulu rassurant.
Dans un premier temps, il a mentionné que plus de 30 000 tablettes avaient d’ores et déjà été prêtées aux élèves dans le besoin et que des commandes ont été passées en vue d’en acheter davantage pour répondre aux besoins. Pour l’automne, le ministère de l’Éducation compte réévaluer les besoins et passer de nouvelles commandes pour ajouter aux 60 000 tablettes déjà offertes dans les écoles du Québec.
Le ministère de l’Éducation souhaiterait un retour à la normalité avec des classes pleines en automne. Parallèlement, il va falloir réfléchir au problème de décrochage scolaire tant redouté par les enseignants qui disent observer un manque d’engouement de la plupart des jeunes du secondaire pour les enseignements à distance.
L’expérience actuelle des cours virtuels serait, de l’avis de plusieurs d’entre eux, révélatrice d’un mal profond qui irait en s’aggravant si rien n’est fait pour contrer la tendance au décrochage qui risque d’atteindre un sommet inquiétant à l’automne.
Avec Radio-Canada
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