Des voyageurs portent des masques protecteurs et une combinaison Tyvek à l'aéroport international de Vancouver en Colombie-Britannique, le 18 mars 2020. Photo: La Presse canadienne/ Jonathan Hayward.

Malgré les restrictions, des milliers de personnes atterrissent encore au pays

Bien que les vols américains et internationaux à destination du Canada aient considérablement diminué, principalement depuis la fin du mois de mars, des milliers de personnes atterrissent encore au pays, augmentant ainsi chaque fois les risques de transmission de la COVID-19.

Selon l’Agence des services frontaliers du Canada, 356 673 voyageurs aériens étaient entrés au Canada en provenance des États-Unis l’année dernière pendant la semaine du 11 au 17 mai. Or, au cours de la même période cette année, il y a eu une baisse de près de 99 %.

Cela veut tout de même dire que 3691 personnes sont parvenues à entrer au Canada cette semaine-là.

Au total, depuis le 23 mars dernier, 76 072 passagers en provenance des États-Unis et 193 438 voyageurs internationaux sont arrivés dans l’un des quatre aéroports canadiens qui acceptent encore les vols internationaux, soit Montréal, Toronto, Calgary et Vancouver.

Des statistiques qui représentent des risques accrus?

Selon l’épidémiologiste torontois spécialisé dans le contrôle des infections Colin Furness, ces entrées de personnes de l’étranger sont préoccupantes.

« Le fait est que cette pandémie est arrivée partout dans le monde par le biais des voyages. Nous devrions fermer nos frontières autant que possible. Nous ne pouvons pas ramener [le nombre d’entrants] à zéro, mais nous devrions nous en rapprocher autant que possible », a-t-il confié à CBC News.

L’Agence de santé publique du Canada rapporte qu’en date de lundi, 81 % de tous les cas de COVID-19 au pays étaient liés à une transmission locale communautaire. Dans 19 % des cas, la contagion est le résultat d’une exposition lors d’un voyage à l’étranger ou d’une exposition à un voyageur venu de l’étranger.

« Je ne pense pas que le risque [des voyages internationaux] soit nul, mais il est beaucoup plus faible qu’auparavant, d’autant plus que les voyageurs internationaux doivent être mis en quarantaine pendant 14 jours à leur arrivée », dit le Dr Michael Gardam, spécialiste des maladies infectieuses et chef du personnel du Humber River Hospital de Toronto.

Des mesures maintenant plus strictes pour les voyageurs

Le 25 mars, le gouvernement du Canada a en effet instauré ses premières règles strictes de quarantaine obligatoire pour les voyageurs arrivants de l’étranger. Ainsi, ceux qui rentrent au pays sont tenus par la loi de s’isoler pendant 14 jours, qu’ils présentent ou non des symptômes de la COVID-19.

Rappelons que toute personne arrivant au Canada par voie aérienne ou terrestre doit remplir un formulaire de recherche de contacts (sur papier, en ligne ou via une application mobile) pour aider l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) à faire respecter l’obligation de quarantaine.

Les sanctions maximales pour non-respect de la loi sur la quarantaine comprennent une amende pouvant atteindre 750 000 $ et/ou une peine d’emprisonnement de six mois. Si une personne met la vie d’une autre personne en danger volontairement ou par imprudence, les sanctions peuvent atteindre 1 million de dollars ou trois ans de prison, ou les deux.

Ajustement de la politique de la quarantaine à l’horizon?

Anticipant une plus grande ouverture de la frontière canado-américaine, possiblement vers la fin du mois de juin, le premier ministre canadien a réagi mardi de la semaine dernière sur les mesures de quarantaine en place.

« Il est certain qu’une fois que nous serons arrivés à un point où les voyages non essentiels reprendront dans les mois à venir, je suppose que nous devrons mettre en place des mesures fortes et que nous les examinerons de près », a déclaré Justin Trudeau.

« Mais même maintenant, nous savons que nous devons faire plus pour nous assurer que les voyageurs qui reviennent de l’étranger ou des États-Unis […] soient correctement suivis, soient correctement isolés et ne deviennent pas de nouveaux vecteurs de propagation de la COVID-19. »

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Photo : Air Canada

RCI avec CBC News

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