Si rien n’est fait, l’après-pandémie risque de faire perdre plus de 8000 milliards au PIB mondial et d’entraîner l’une des misères les plus cinglantes de l’histoire de l’humanité, prévient l’Organisation des Nations unies (ONU).
Lors d’une téléconférence jeudi des chefs d’États et de gouvernements mondiaux à laquelle prenait part le premier ministre du Canada Justin Trudeau, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a invité la communauté internationale à faire preuve de solidarité et à travailler main dans la main pour relever les multiples défis aux quatre coins du monde.
Après avoir concentré les efforts sur la santé et la sécurité des personnes au plus fort de la crise de la COVID-19, qui a fait plus de 340 000 morts dans le monde avec 5,4 millions de personnes infectées, il est plus qu’important de se préoccuper des répercussions économiques et sociales à l’échelle de la planète, a-t-il ajouté.
Le soutien financier permettra de répondre aux besoins prioritaires dans les pays les plus démunis, dont les populations vivent dans la pauvreté, particulièrement les femmes et les enfants.
La téléconférence a permis de mettre en relief le fait que le chômage touchera particulièrement les femmes en raison de leur surreprésentation dans les métiers les plus précaires (services, commerces de détail, entre autres), ce qui risque de rendre leur quotidien plus précaire en raison de l’augmentation du niveau de pauvreté.
Pour cette année 2020, l’Irganisation internationale du travail (OIT) anticipe une baisse du nombre d’heures de travail au 2e trimestre de 10,5 % par rapport au niveau d’avant la crise. Cela va se traduire par la perte de 305 millions d’emplois.
En raison de l’impact négatif qui sera plus pesant dans les pays les plus pauvres et les plus endettés, le premier ministre du Canada a appelé la communauté internationale à répondre à l’appel de l’ONU pour trouver des solutions concertées à une relance économique profitable à tous.
« La pandémie de la COVID-19 met tous les pays à l’épreuve et menace de nous faire perdre les importants gains que nous avons réalisés en matière de développement. Nous savons que le meilleur moyen d’aider les gens et les économies à se remettre sur pied est d’amener la communauté mondiale à travailler ensemble. Nous devons favoriser des mesures collectives et individuelles si nous voulons que la relance mène à des économies inclusives, durables et résilientes qui ne laissent personne pour compte », a déclaré Justin Trudeau.
Les leaders mondiaux ont identifié six enjeux autour desquels ils comptent mobiliser les ressources financières. Ils vont agir en priorité pour accroître les fonds dans l’économie mondiale, alléger le fardeau de la dette des plus pauvres pour contrer leur vulnérabilité, lutter contre l’évasion fiscale, renforcer la capacité des pays afin qu’ils atteignent les objectifs d’une croissance forte, d’un développement durable, de la lutte contre les changements climatiques.
En définitive, il est question de « stimuler l’économie mondiale et de protéger les femmes, les jeunes et les plus vulnérables » dans différents pays.
Avec des informations du gouvernement du Canada
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