La première commissaire permanente de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), Brenda Lucki, a confirmé la conversation qu’elle a eue avec le premier ministre du Canada au sujet du port de la caméra portative.
Elle a indiqué que sa discussion avec Justin Trudeau a porté sur plusieurs sujets en rapport avec la GRC et les services de police, dans le contexte des événements qui se sont déroulés aux États-Unis au cours des derniers jours et les implications qu’ils ont eues au Canada et ailleurs dans le monde.
Au Canada, il y a eu plusieurs marches pour dénoncer les inégalités et le racisme, à la suite de la mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, tué aux États-Unis par un policier blanc.
Justin Trudeau, qui a pris part à l’une des mobilisations à Ottawa, a reconnu l’existence du racisme, de la discrimination systémique et des préjugés inconscients au Canada, et il a promis d’œuvrer afin que les choses changent.
Abordant la question de la violence policière envers les communautés racialisées qui n’est pas rare au pays, M. Trudeau a affirmé lundi qu’il avait discuté avec Mme Lucki de l’importance pour la GRC d’ajouter des caméras à leurs uniformes. Il a dit qu’il en discuterait avec les premiers ministres des provinces et des territoires afin que cet outil soit utilisé par les polices provinciales et municipales.
La commissaire de la GRC a abondé dans le même sens mardi, lorsqu’elle a affirmé que « l’utilisation de la caméra portée par ses agents a été discutée comme un moyen d’assurer la collecte de preuves précises et de se responsabiliser ».
Elle a souligné l’enjeu de sécurité publique relié au port des caméras par les agents de la GRC dans leur interaction avec les collectivités.
« Il est extrêmement important que les Canadiens se sentent protégés », a-t-elle relevé, avant de réitérer son engagement à maintenir un lien de confiance plus fort entre la GRC et les collectivités partout au pays.
Reconnaissant que les rencontres entre policiers et particuliers peuvent souvent être « dynamiques et tendues », la commissaire Lucki a une fois de plus mis en exergue la pertinence de la caméra portative en pareille circonstance.
« La vidéo portée offre une transparence accrue », a affirmé la commissaire, qui veut mettre en place un cadre normatif en vue de la mise en œuvre de la recommandation du premier ministre.
La commissaire prévoit des discussions avec tous les partenaires policiers et la Fédération de la police nationale (FPN ) qui s’occupe des droits des membres de la GRC partout au pays. L’intention est d’aboutir à un « déploiement plus large de caméras portées sur le corps » au sein des forces policières.
En raison des préoccupations de sécurité des données privées susceptibles d’être collectées par les caméras, lors du travail de la police sur le terrain, la commissaire a dit s’en préoccuper au plus haut point.
Avec des informations de la Gendarmerie royale du Canada
Lire aussi :
Profilage racial :équiper les policiers de caméras portatives
Trudeau discutera du port de caméras par les policiers avec les provinces
Profilage racial au SPVM : solution par le déploiement de caméras portatives ?
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.