Le Dr Gary Kobinger a contribué à la mise au point d'un vaccin et d'un traitement contre le virus mortel Ebola alors qu'il travaillait au Laboratoire national de microbiologie du Manitoba, et il a des dizaines d'années d'expérience dans la coordination avec des collègues du monde entier en matière de développement de vaccins.PHOTO : RADIO-CANADA / TIFA BOURJOUANE

Vaccin contre la COVID-19 d’ici des mois, selon un éminent expert québécois

Trump aurait-il raison d’affirmer qu’un vaccin contre la pandémie sera disponible d’ici la fin de l’année? Un des plus grands experts en maladies infectieuses du pays affirme à tout le moins que la mise au point d’un vaccin sera réalisée d’ici plusieurs mois, et non des années.  

Le Dr Gary Kobinger, directeur du Centre de recherche en infectiologie (CRI) de l’Université Laval dans la ville de Québec, qui est à l’origine d’un vaccin contre l’Ebola, affirme que les chances de réussites à court terme sont très élevées puisqu’il y a déjà 100 vaccins potentiels à l’étude dans le monde.

L’éminent expert canadien est persuadé qu’avec autant de ressources et de personnes travaillant sur le problème, les choses avancent très vite.

« Je pense que nous avons une très forte probabilité de voir un vaccin contre les coronavirus émerger dans les prochains mois, avec un peu de chance, c’est-à-dire dans de nombreux mois, mais pas dans 10 ans »

Il met la main à la pâte

Il travaille lui-même avec des laboratoires au Canada, aux États-Unis, au Chili, en Chine, en Europe et en Afrique sur leurs différents candidats pour un vaccin contre le SRAS-CoV-2, la souche de coronavirus qui cause la maladie maintenant connue dans le monde entier sous le nom de COVID-19.

« Les connaissances continuent de s’accumuler à un rythme étonnant, je dois dire. Nous essayons maintenant de comprimer 15, 20 ans de développement de vaccins en une seule année. »

M. Kobinger estime que, face à ce virus particulier, les chercheurs ont un avantage, car il est similaire à celui qui a causé l’épidémie de SRAS en 2003 et qui a tué 43 personnes à Toronto. Or, une grande partie du travail effectué pour essayer de créer un vaccin contre le SRAS s’avère utile maintenant.

Autre avantage pour les chercheurs, estime M. Kobinger, est le fait que le SRAS-CoV-2 ne change pas très rapidement. Cela devrait permettre aux chercheurs de mettre au point un vaccin universel qui pourrait aider tous les citoyens de la planète.

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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