Le premier ministre Justin Trudeau a fait cette déclaration concernant le résultat du vote au Conseil de sécurité des Nations unies expliquant qu’à chaque étape de sa campagne et pendant cette période d’incertitude mondiale, le Canada a voulu mettre de l’avant les valeurs canadiennes, soit la paix, la liberté, la démocratie et les droits de la personne.
Le premier ministre a aussi félicité la Norvège, l’Irlande, l’Inde et le Mexique pour leur élection au Conseil de sécurité, et il a remercié tous les pays pour leur collaboration tout au long de la campagne.
La compétition était forte

Au cours des dernières semaines, le gouvernement a accéléré sa campagne particulièrement en Afrique. (Photo : THE CANADIAN PRESS/AP-Mary Altaffer)
La concurrence contre laquelle le Canada s’est battu était acharnée. La Norvège et l’Irlande ont toutes deux mené des campagnes publiques actives et ont été très présentes sur les médias sociaux, selon Andrea Charron de l’Institut canadien des affaires mondiales.
Selon elle, le livre Canada on the United Nations Security Council, d’Adam Chapnick, rappelle que la majeure partie de la campagne pour un siège au Conseil de sécurité des Nations unies n’est pas destinée au public puisqu’il s’agit en fait des heures de réjouissances et de marchandage derrière des portes closes.
Andrea Charron, qui détient notamment un doctorat du Collège militaire royal du Canada (département d’études sur la guerre) et une maîtrise en relations internationales, rappelle qu’un examen des six derniers mandats du Canada au Conseil de sécurité suggère que le pays a voté « oui » à la plupart des résolutions.
L’examen de chaque vote du Canada au sein du Conseil révèle aussi que sur les 318 votes qu’il a exprimés, tous sauf 11 étaient « oui » ou « pour » la résolution rédigée, qui a presque toujours été rédigée par des États alignés occidentaux, en particulier les États-Unis.
Selon son analyse, il a toujours été dans l’intérêt national du Canada de soutenir ses alliés : les États-Unis, le Royaume-Uni et, dans une certaine mesure, la France, par le biais de son vote au Conseil de sécurité des Nations unies.
Jeudi matin, l’analyste politique Chantal Hébert a pour sa part dit sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première que c’est un « gros pari raté pour le Canada » puisque c’est Justin Trudeau qui est arrivé au pouvoir en affirmant que son gouvernement remettrait le pays dans la carte géopolitique du monde.
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RCI avec le gouvernement du Canada, l'Institut canadien des affaires mondiales, ICI Radio-Canada Première.
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