Outre les problèmes respiratoires qui laissent les patients à bout de souffle, le virus qui provoque la COVID-19 attaque de nombreux systèmes organiques, causant dans certains cas des dommages très importants, croient plusieurs scientifiques.(Photo : alvarez / iStock)

On commence tout juste à comprendre les effets de la COVID sur la santé

Peu à peu, les scientifiques commencent à mieux comprendre les conséquences sanitaires à court et à long terme du coronavirus. On sait maintenant que certaines souches du virus peuvent avoir des effets durables sur les patients et sur les systèmes de santé pendant des années.

Outre les problèmes respiratoires qui laissent les patients à bout de souffle, le virus qui provoque la COVID-19 attaque de nombreux systèmes d’organes du corps, causant dans certains cas des dommages très importants, croient des scientifiques avec qui l’agence Reuters a pu parler.

« Nous pensions que ce n’était qu’un virus respiratoire. Il s’avère qu’il s’attaque au pancréas. Il s’attaque au cœur. Il s’attaque au foie, au cerveau, aux reins et à d’autres organes. Nous n’avons pas apprécié cela au début. »Dr Eric Topol, cardiologue et directeur du Scripps Research Translational Institute à La Jolla, en Californie

Ce qu’on sait

Les personnes infectées par la COVID-19 peuvent n’avoir que peu ou pas de symptômes, car ils peuvent s’apparenter à ceux d’un rhume ou d’une grippe. Les symptômes peuvent prendre jusqu’à 14 jours pour apparaître après l’exposition au virus. Les symptômes incluent la toux, la fièvre, des difficultés respiratoires, et de la pneumonie dans les deux poumons. (Photo : Colin Temple / iStock)

On sait que les coronavirus forment une grande famille de virus. Certains d’entre eux n’infectent que les animaux, alors que d’autres peuvent infecter les humains. Nous savons maintenant que sept souches de coronavirus causent des maladies chez les humains.

La souche de coronavirus détectée à Wuhan est la plus récente des sept souches connues de coronavirus.

Des six autres souches, quatre ne causent que des symptômes respiratoires mineurs semblables à ceux d’un rhume, et deux, le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (SRMO), ont été associées à des maladies plus graves et possiblement mortelles.

Dans les cas graves, l’infection peut entraîner la mort.

Ce qu’on comprend maintenant

En plus de la détresse respiratoire, les patients atteints de la COVID-19 peuvent présenter des troubles de la coagulation sanguine pouvant conduire à des accidents vasculaires cérébraux et à une inflammation excessive qui attaque plusieurs systèmes organiques.

Le virus peut également provoquer des complications neurologiques allant de maux de tête, d’étourdissements et de perte du goût ou de l’odorat à des convulsions et à la confusion.

De plus, la guérison peut être lente, incomplète et coûteuse, ce qui a un impact énorme sur la qualité de vie.

Les manifestations larges et diverses de COVID-19 sont quelque peu uniques. Avec la grippe, les personnes souffrant de problèmes cardiaques sous-jacents sont également plus exposées à des complications. Ce qui est surprenant avec ce virus, c’est l’ampleur des complications survenant en dehors des poumons.Dre Sadiya Khan, cardiologue à Northwestern Medicine à Chicago.

La Dre Kahn croit aussi que les patients qui ont passé des semaines aux soins intensifs ou sous respirateur devront faire beaucoup de rééducation pour retrouver leur mobilité et leur force. (Photo : Juanmonino / iStock)

Et les patients n’ayant pas été hospitalisés?

Alors que l’accent a été mis sur la minorité de patients qui souffrent de maladies graves, les médecins se tournent de plus en plus vers les besoins des patients qui n’étaient pas assez malades pour nécessiter une hospitalisation, mais qui en souffrent encore des mois après avoir été infectés.

Des études sont en cours pour comprendre les effets à long terme de l’infection.

La Dre Helen Salisbury de l’Université d’Oxford, dans le British Medical Journal, croit que même si les symptômes du coronavirus disparaissent généralement en deux ou trois semaines, on estime que 1 personne sur 10 éprouve des symptômes prolongés.

(Photo : selimaksan/iStock)

Le bilan de la pandémie dans le monde

Selon des données collectées par l’Agence France-Presse auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 487 274 morts dans le monde depuis que la Chine a fait officiellement état de l’apparition de la maladie en décembre.

Plus de 9 604 040 cas d’infection ont été diagnostiqués dans 196 pays et territoires depuis le début de l’épidémie, dont au moins 4 770 300 sont aujourd’hui guéris.

Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu’une fraction du nombre réel de contaminations. Certains pays ne testent que les cas graves, d’autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

Les États-Unis représentent le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 122 238 décès.

Après les États-Unis, les pays les plus touchés sont le Brésil avec 54 971, le Royaume-Uni avec 43 230 morts, l’Italie avec 34 678 morts et la France avec 29 752 morts.

Au Canada, la situation en ce vendredi est comme suit :

(Infographie : ©Santé Canada)

En complément :

RCI avec Reuters, Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, Agence France-Presse. 
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