L'enquête de sécurité qui permettra de faire la lumière sur les circonstances réelles de cet accident est constituée par une équipe formée par les représentants des cinq pays touchés par l’accident : le Canada, l’Afghanistan, Le Royaume-Unis, l’Ukraine et la Suède. Crédit :Istock

Boîtes noires du vol PS752 : confirmation du téléchargement et analyse des données

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) a confirmé jeudi le téléchargement et l’analyse préliminaire des données des enregistreurs de données et de conversations dans le poste de pilotage de ce vol de la compagnie ukrainienne.

Ce téléchargement a commencé le 20 juillet lorsqu’une équipe, constituée de membres de cinq pays touchés par l’accident et de deux représentants du BST, s’est réunie au Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA), à Paris, en France.

« Le téléchargement et l’analyse préliminaire des données constituent un jalon important dans ce quoi doit être une enquête de sécurité minutieuse et transparente », a déclaré la présidente du BST, Kathy Fox, dans un communiqué.

Ce n’est qu’une étape de plusieurs à venir pour obtenir des informations plus précises sur ce qui s’est réellement passé le 8 janvier lorsque le Boeing 737-800 transportant 176 passagers, dont 138 qui se rendaient au Canada, s’est écrasé quelques minutes seulement après son décollage à l’aéroport Imam Khomeini et a tué tous ceux à bord.

« Le travail à Paris est peut-être terminé, mais l’enquête est loin de l’être. Bon nombre de questions restent sans réponse. Je sais que les familles des victimes et beaucoup d’autres personnes sont impatientes de savoir quelles sont les données recueillies. »

L’Iran, qui détenait les boîtes noires de l’avion depuis cet accident, a longuement résisté à l’idée de les transférer dans un pays étranger disposant de la technologie nécessaire à l’extraction et à l’analyse des données, comme stipulé à l’annexe 13 de la convention relative à l’aviation civile internationale.

Malgré le fait que les analyses aient lieu en France, c’est à l’Iran et à son bureau d’enquête sur les accidents d’aéronefs qu’incombe la responsabilité de cette enquête, avec la participation des pays concernés. Tous les renseignements sur la progression et les résultats de cette enquête de sécurité seront fournis par l’Iran.

« Nous avons pressé l’Iran de diffuser des renseignements factuels issus des enregistreurs le plus rapidement possible. Cependant, en vertu de l’annexe 13 de la convention relative à l’aviation civile internationale, le BST n’est pas en mesure de fournir des détails à l’heure actuelle, sans l’autorisation expresse de l’État chargé de mener cette enquête, c’est-à-dire l’Iran. Le BST continue de réclamer une enquête sur la sécurité minutieuse, transparente et crédible, et continue d’offrir son aide à l’Iran. » – Kathy Fox, présidente du BST

Les pays se préoccupent toujours de la transparence qui doit entourer cette enquête, car l’Iran s’est illustré avec des déclarations mensongères sur les causes de l’accident.

Téhéran a soutenu dans un premier temps qu’une défaillance mécanique après un incendie dans le moteur avait entraîné une perte de contrôle du pilote.

Elles s’étaient rétractées par la suite lorsque les services de renseignements canadien et américain ont prouvé que des tirs de missiles iraniens avaient heurté l’avion et causé sa chute.

Avec des informations du Bureau de la sécurité des transports.

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Catégories : International
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