À l'occasion de la journée internationale contre l'hépatite, l'Agence de santé publique du Canada lance un appel aux Canadiens afin qu'ils se fassent davantage dépister. Le dépistage consiste en un simple test sanguin. Crédit : Istock

Augmentation des taux de l’hépatite C au Canada : jusqu’à 246 000 cas en 2020

La journée mondiale contre l’hépatite, le 28 juillet, a été l’occasion pour l’Agence de santé publique du Canada de brosser le portrait de la situation au pays.

Le principal constat est que les taux d’hépatite B sont en régression, tandis que ceux de l’hépatite C sont en hausse. Bien que les traitements aient connu une certaine avancée, l’hépatite C touche jusqu’à 246 000 personnes au Canada. Près de la moitié de ces personnes ne sont pas au courant de leur état de santé.

Il s’agit généralement des personnes les plus vulnérables, notamment au sein des communautés autochtones et des prisonniers.

L’hépatite C frappe davantage les 30-39 ans et des groupes plus âgés, notamment les 60 ans et plus.

Dans ce tableau, les hommes sont plus susceptibles que les femmes d’être touchés, pourtant les taux d’infection évoluent deux fois plus vite chez les femmes.

Pour favoriser l’accès aux traitements chez les personnes atteintes, la stratégie consiste à les encourager, notamment en mettant un terme à la stigmatisation qui crée un sentiment de honte et de rejet chez ces personnes, et en évitant toute discrimination.

Bien souvent, l’ignorance et la promiscuité sont à l’origine de la propagation de la maladie.

L’utilisation d’une même seringue pour s’injecter des drogues, le partage du matériel non stérilisé pour se tatouer ou se percer, de la même brosse à dents ou des mêmes rasoirs facilitent la transmission de la maladie d’une personne à l’autre.

Les rapports sexuels non protégés avec des personnes contaminées sont aussi une source de contamination par le sang. Lors de la naissance, le nouveau-né peut également être touché.

L’Agence de santé publique du Canada met l’accent sur la sensibilisation et invite la population à s’informer sur la prévention, le dépistage et le traitement.

Les gens doivent être conscients qu’il existe un vaccin pour prévenir l’hépatite A et B, et qu’en l’absence de vaccin pour se prémunir de l’hépatite C, les traitements sont efficaces. Il est primordial de s’assurer de mettre à jour ses vaccins.

Quelques faits sur l’hépatite C au Canada en 2020 :

– 44 % des personnes atteintes l’ignorent;
– 67 % n’ont jamais passé le test de dépistage;
– 44 % ont passé le dernier test il y a plus de 5 ans;
– c’est une maladie sournoise, car les personnes atteintes dans bien des cas ne présentent pas de symptômes pendant un certain temps;
– avant 1992, des personnes ont pu être contaminées lors de transfusions sanguines ou de produits sanguins;
– il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C;
– le taux de guérison est supérieur à 90 %, en raison d’un diagnostic et du traitement précoces qui permettent d’éviter et de prévenir les maladies du foie, le cancer du foie ou la cirrhose;
– le dépistage est simple et rapide, car il se résume en un test sanguin.

Source : Agence de santé publique du Canada

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Catégories : Santé
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