À l’occasion de la journée internationale de la jeunesse le 12 août, l’ONU a invité les pays à se mobiliser pour permettre aux jeunes d’atteindre leur plein potentiel. Cet appel intervient dans un contexte trouble en raison de la pandémie de COVID-19.
Mois d’août dédié aux jeunes
Cette année, la journée se célèbre sous le thème Agir dans le monde, l’engagement des jeunes. Le thème souligne la façon dont les jeunes du monde se mobilisent pour faire avancer différentes causes et œuvrer pour une planète plus saine.
L’ONU consacre tout le mois d’août aux jeunes et à leurs actions pour un monde meilleur, en instituant la campagne 31DaysOfYouth sur les réseaux sociaux.
Pour cette journée, le constat du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, porte sur l’incidence de la pandémie qui aura plus que jamais « bouleversé la vie et les aspirations des jeunes et accru leur vulnérabilité ». Pourtant, ils ont continué à faire preuve de résilience, d’ingéniosité et de mobilisation.
Il a également parlé de l’apport multiple des femmes. En plus de se positionner aux côtés des jeunes dans leur combat, ces dernières jouent un rôle de première ligne dans la lutte contre la pandémie.
« Je demande aux dirigeants et aux adultes de tout faire pour permettre aux jeunes du monde entier de vivre une vie pleine de possibilités dans la sécurité et la dignité, et les aider à réaliser pleinement leur potentiel », a-t-il ajouté.
À l’ONU, qui a donné un cachet particulier à la journée cette année, les jeunes ont été en vedette dans une vidéoconférence avec le secrétaire général. Sept d’entre eux, âgés de 18 à 28 ans et issus de sept pays, présentés comme des conseillers climatiques dont s’est doté M. Guterres, ont pris part à cet échange à distance.
Selon le président de l’Assemblée générale des Nations unies Tijjani Muhammad-Bande, il est important de combattre les discriminations envers les jeunes afin qu’ils puissent bâtir un monde plus durable, plus inclusif et plus juste pour tous.
Il a affirmé que tout le monde doit « garantir que les jeunes du monde entier aient accès à des occasions justes et équitables pour réaliser leurs droits et leurs aspirations ».
En contexte de pandémie et à seulement 10 ans pour l’atteinte des objectifs de développement durable de l’ONU, M. Muhammad-Bande soutient que les jeunes sauront mettre leur “engagement, leur innovation, et leur ambition” en branle pour “transformer durablement le monde”.
Quels échos l’appel de l’ONU a-t-il eus au Canada?
Le premier ministre du Canada Justin Trudeau a reconnu et salué les efforts multiples des jeunes Canadiens dans la lutte contre les effets de la pandémie de COVID-19, les changements climatiques et le racisme systémique.
Il a réaffirmé leur contribution au processus de réconciliation en cours au pays, notamment avec les communautés autochtones.
Il a mis de l’avant les différentes mesures et initiatives fédérales pour les soutenir et les accompagner dans chacun de leurs combats, à l’instar de la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants, du programme de stages pour étudiants, du programme d’emplois d’été et de la politique jeunesse.
Il a promis que son gouvernement s’engage à assurer que les points de vue, les idées et les préoccupations des jeunes sont au cœur de ses décisions.

Des jeunes mobilisés à l’occasion de la fête du Canada, le 1er juillet 2019. (archives/iStock)
Au Québec également, on répond à l’appel des Nations unies.
En plus de souligner cette journée qui a vu le jour en 1999, le premier ministre François Legault a rappelé « l’importance et l’engagement des jeunes en faveur de la culture, de la communauté et de la société ». Il a aussi et surtout souligné les nombreux défis qui sont ceux des jeunes en contexte de pandémie où ils sont de plus en plus en difficulté.
Dans la foulée, Samuel Poulain, l’adjoint de François Legault pour le volet jeunesse, a mentionné que malgré les bouleversements apportés par la pandémie, l’espoir reste de mise pour un avenir meilleur où les jeunes seraient plus déterminés que jamais à relever les multiples défis et contribuer à bâtir une province qui sera fière d’eux.
L’Union des municipalités du Québec (UMQ) a également mis de l’avant l’idée de consacrer l’année à venir aux actions des jeunes et à la participation des 18 à 35 ans au scrutin du 7 novembre 2021.
L’UMQ souligne ainsi l’importance de favoriser la participation des jeunes aux instances de prise de décision, au niveau municipal notamment, pour impacter directement la vie des communautés.
Il est question d’intéresser les jeunes aux enjeux politiques et au processus électoral, de rehausser leur participation à la démocratie en les incitant à voter et en leur donnant accès à des fonctions d’élu dans les municipalités.
C’est grâce à leurs choix, en tant qu’électeurs ou membre d’un conseil municipal, qu’ils pourront contribuer aux changements tant souhaités par l’ONU.
« La participation électorale des moins de 35 ans est nettement plus basse que celle des autres tranches d’âge. À Montréal, lors des élections de 2017, à peine un jeune de 18 à 25 ans sur 4 a voté, et seulement 32,1 % des 26 à 35 ans l’ont fait. En ce qui concerne les candidatures, seuls 8,3 % des 18-34 ans ont été élus dans un conseil municipal en 2017, soit sensiblement la même proportion qu’en 2005, 2009 et 2013 », constate l’UMQ.
Mme Roldan a souligné que la Commission s’est fixé comme objectif d’œuvrer à l’accroissement de la participation des jeunes aux prochaines élections municipales.
Avec des informations des Nations unies, des gouvernements du Canada et du Québec, de l’Union des municipalités du Québec
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