Depuis des temps immémoriaux, la nation autochtone du Pays Plat vit sur les rives du lac Supérieur. Ils y pêchent les poissons qu’ils mangent. Et dans les environs, ils récoltent les plantes pour leurs médicaments traditionnels.
Gitchigumi, comme on l’appelle aussi, est le plus volumineux des Grands Lacs à la frontière entre les États-Unis et le Canada. Son nom en langue ojibwée est tout aussi évocateur. Gitchigumi (Gitche Gumee ou Kitchi-gami) signifie eau immense.
En raison de l’importance de ce lac pour les membres de la nation du Pays Plat, il n’est pas surprenant que cette petite communauté ait voulu le protéger.
Le projet « Protecting Gitchigumi »
James Salter, assistant de recherche, prélève un échantillon de sédiments sur une plage fréquemment utilisée par les membres des Premières Nations du Pays Plat (Photo : Debbie King / projet Protecting Gitchigumi )
Le 7 août, le gouvernement canadien a annoncé qu’il financerait le projet « Protecting Gitchigumi » de cette nation autochtone.
La Première Nation Pays Plat recevra 99 431 $ sur une période de deux ans pour mettre en œuvre ce projet qui se concentrera sur l’échantillonnage de l’eau, du sol et des sédiments, en plus de la surveillance continue de son territoire traditionnel dans le lac Supérieur et les bassins versants environnants.
Il permettra également de documenter la flore et la faune de la région afin d’aider à déterminer s’il existe des espèces endémiques qui pourraient être menacées à l’avenir.
Nous avons parlé à Debbie King, technicienne environnementale de la Première Nation du Pays Plat, au sujet de l’importance de ce fonds pour la communauté. Elle dit que ce montant mettra la nation au premier plan de la protection du lac Supérieur.
« Avec ce financement, la Première Nation du Pays Plat devient le chef de file de la recherche dans le nord de l’Ontario pour protéger le lac Supérieur et les bassins environnants. Ce financement permettra de recruter de deux à trois personnes au cours des deux prochaines années, soit un technicien en environnement et un assistant. Sous la supervision du technicien en environnement, l’assistant apprendra à utiliser les équipements de terrain, à prélever des échantillons d’eau, de sol et de sédiments et à en apprendre davantage sur la flore et la faune variées de notre région. Les résultats collectés tout au long de l’année seront enregistrés dans une base de données qui permettra de détecter les changements au fil du temps. »Debbie King
Selon Mme King, le fait de déterminer les impacts négatifs de manière opportune améliore les chances d’y remédier avant qu’il soit trop tard. En sensibilisant les membres de la communauté à ce style de travail, on crée un environnement autonome, a-t-elle ajouté.
Comment cet argent sera-t-il utilisé?
Debbie King explique que les fonds seront utilisés de plusieurs manières. Tout d’abord, comme indiqué ci-dessus, deux personnes au maximum seront utilisées pour contribuer aux travaux.
En outre, il est prévu d’acheter du matériel d’échantillonnage qui évitera aux chercheurs de devoir louer ou faire appel à une aide extérieure, ce qui favorisera l’autonomie de la recherche scientifique de la nation.
Aussi, ces fonds permettront d’absorber les frais de laboratoire liés à l’analyse des échantillons.
En général, la petite communauté scientifique du Pays Plat envoie ses échantillons au Lakehead Environmental Laboratory (LUEL) de l’Université Lakehead à Thunder Bay.
Enfin, a indiqué Debbie King, une partie de la somme sera économisée afin de pouvoir organiser des événements au cours desquels la communauté ouvrira ses portes pour présenter les résultats à la communauté, aux civils et aux scientifiques dans leur ensemble.
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