Malgré la pluie battante, des dizaines de personnes ont assisté à une manifestation à Montréal, le samedi 29 août 2020, pour exiger une réduction des budgets des corps policiers du pays dans le but de « mettre fin à toute forme de racisme systémique » dans tous les secteurs du gouvernement canadien. (Photo : THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes)

Des manifestations au Canada pour la réduction des budgets des corps policiers

Des manifestations ont eu lieu samedi à Toronto, London, Montréal, Fredericton, Moncton et Halifax dans le cadre du mouvement qui appelle à un définancement des corps policiers au pays.

Il s’agit de la première manifestation nationale organisée par la Coalition pancanadienne pour le définancement de la police et par la Coalition pour la libération de BIPOC dans le but de « sauver des vies des personnes noires, autochtones et racisées ». Le sigle BIPOC vient de Black, Indigenous and People of Color. 

Affirmant avoir comme objectif ultime de mettre fin au racisme systémique dans tous les paliers de gouvernement au Canada, ces coalitions ont présenté une liste de revendications aux gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux.

« Nous revendiquons nos droits, particulièrement celui de pouvoir vivre paisiblement et d’avoir des chances équitables de s’épanouir, de prendre soin de nos familles et de soutenir nos communautés, a affirmé une porte-parole. Sans le retrait des lois issues du colonialisme, la libération des personnes noires, autochtones et racisées est impossible. Il faut investir dans les gens, pas dans la police. Des comités de réallocation s’assureront que les budgets retirés aux forces policières soient réalloués à des initiatives communautaires. »

Un manifestant à Montréal porte une pancarte sur laquelle on voit : « Financez les gens, pas la police ». (Photo : THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes)

Parmi les revendications, la Coalition pour la libération de BIPOC propose notamment plusieurs stratégies pour établir des solutions de rechange à la police dont :

  • investir dans des services de santé mentale et des mesures de sécurité routière plus sûres;
  • établir des services d’urgence communautaires qui soient sensibles aux traumatismes pour les personnes ayant subi des violences basées sur le genre;
  • mettre en place des services civils de résolution de conflits afin de remplacer les interventions policières dans les cas d’infractions mineures.

Lors de la manifestation de samedi à Montréal, une poignée de militants a renversé au sol une statue à l’effigie du premier ministre du Canada John A. Macdonald.

Dans la photo, on voit la statue de sir John A. Macdonald déboulonnée après la manifestation à Montréal, le samedi 29 août 2020. (THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes)


« Defund the police » est un slogan qui soutient le désinvestissement dans les services de police et la réaffectation de l’argent à des formes non policières de sécurité publique et de soutien communautaire, comme les services sociaux, les services à la jeunesse, le logement, l’éducation, les soins de santé et autres ressources communautaires.

Les militants qui utilisent cette expression peuvent le faire avec des intentions diverses, certains cherchent à obtenir de modestes réductions, tandis que d’autres plaident en faveur d’un définancement total comme étape vers l’abolition des services de police tels qu’on les connaît.

Avec des informations de La Presse canadienne, de la Coalition pancanadienne pour le définancement de la police et de la Coalition pour la libération BIPOC.

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