Le Festival international du film de Toronto, mieux connu au pays sous son acronyme anglais TIFF, vient de donner plus de détails sur la tenue du festival du 10 au 19 septembre. Il offrira au grand public la possibilité de visionner les films virtuellement ou dans une moindre mesure en salle.
Les cinéastes s’appuient donc sur le monde virtuel pour créer un engouement. Les projections en personne se tiendront essentiellement dans deux cinémas de type cinéparc et un cinéma en plein air du centre-ville de Toronto.
Rappelons à titre de comparaison que le festival de film de Venise, qui se déroule jusqu’au 12 septembre, est entièrement en salle. Plus tard ce mois-ci, les festivals de New York et de Vancouver montreront des films en ligne et en personne, tandis que le Festival international du film de l’Atlantique sera uniquement en ligne.
La pandémie a réduit cependant la liste des films en montre à cette 45e édition du TIFF qui est le plus important du genre en Amérique du Nord, soit une cinquantaine à peine.
En général, les acteurs et cinéastes des films présentés ne seront pas physiquement présents au TIFF en raison des restrictions frontalières. Mais beaucoup d’entre eux seront en ligne pour des réunions, des discussions interactives et des questions, dont certaines seront offerts gratuitement dans le monde entier. Les journalistes internationaux participeront également au festival sur sa plateforme en ligne. (Reuters/Mark Blinc)
Un événement qui ne pouvait pas être complètement annulé
Pour de nombreux cinéastes, un festival est souvent une première étape cruciale dans la promotion d’un film ou encore d’une carrière.
Contrairement au Festival de Cannes, où le public est très hétéroclite, celui du Festival international du film de Toronto s’avère beaucoup plus représentatif de la population nord-américaine.
C’est donc pour les cinéastes et les cinéphiles un meilleur tremplin pour dépister les films qui ont le plus de potentiel commercial ou artistique pour une grande distribution en salle.
Au cours des années précédentes, des productions comme Esclave pendant 12 ans, Le discours du roi et Le pouilleux millionnaire étaient repartis de Toronto avec le prix du public, seule récompense de ce Festival sans jury, avant de décrocher quelques mois plus tard la récompense suprême à Hollywood, l’Oscar du meilleur film. (12 years of slave)
Le Festival s’adapte à la réalité en ayant recours aux présentations virtuelles
Bien qu’il soit impossible de remplacer l’expérience de regarder un film en salle en personne et que l’industrie cinématographique dans son ensemble soit aux prises avec une chute des visionnements en salles de cinéma, les responsables du festival misent sur les offres virtuelles et sur un petit nombre de projections en extérieur pour recréer un semblant de festival traditionnel.
« Au début, je me disais quel mauvais moment pour présenter des films », déclare la réalisatrice torontoise Michelle Latimer, qui présentera deux films au TIFF.
« Mais quand j’ai découvert ce que faisait le TIFF, je me suis dit, c’est vraiment intelligent. Et je suis heureux que les films atteignent le public d’une manière différente. »
Il vaut mieux projeter des films en ligne ou à un public limité que de contourner complètement le circuit du festival, a expliqué à CBC News, Laurie May, coprésidente de la société canadienne de distribution de films Elevation Pictures.
« Je pense qu’il s’agit de s’adapter à une période difficile et d’espérer revenir à la normale. »
Les protocoles de sécurité n’autorisent dans la province de l’Ontario qu’un maximum de 50 spectateurs dans une salle de cinéma, et ils doivent porter un masque lorsqu’ils se déplacent dans un cinéma à moins d’être assis dans la salle.
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RCI avec CBC News
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