En raison de la COVID-19, la rentrée universitaire en Ontario risque de laisser sur le bord du chemin de nombreux étudiants en raison des difficultés financières. C’est ainsi que la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants appelle à la gratuité de la scolarisation pour tous. Crédit : Istock

Canada : les étudiants ontariens demandent la gratuité de l’éducation

La rentrée scolaire a lieu du 4 au 11 septembre dans des conditions spéciales en raison de la COVID-19. Les étudiants vont notamment suivre les cours à distance, compte tenu des circonstances difficiles imposées par la pandémie qui semble reprendre de l’ampleur, faisant planer le spectre d’une seconde vague.

Les contraintes reliées à la présence du coronavirus ont imposé depuis le début de cette année des ajustements afin que les études se poursuivent virtuellement.

L’Internet est donc devenu l’outil par excellence pour offrir les enseignements, mais les étudiants estiment en cette rentrée qu’il est nécessaire de « repenser le système d’éducation postsecondaire », indique le communiqué de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants.

La principale difficulté est d’ordre pécuniaire. Après avoir énuméré une série de problèmes liés au financement, les étudiants demandent que l’enseignement soit rendu gratuit et plus accessible pour tous.

Durant l’été, plusieurs d’entre eux n’ont pas pu travailler suffisamment pour réaliser des économies pour leur permettre de répondre à leurs besoins essentiels. Ils estiment qu’à leur niveau actuel, le soutien financier des gouvernements est insuffisant. Par ailleurs, l’annulation d’un programme fédéral est venue accentuer les difficultés des étudiants les plus défavorisés.

En raison des difficultés pour plusieurs étudiants de joindre les deux bouts, la Fédération lance un appel au gouvernement afin que des mesures soient prises rapidement pour permettre aux étudiants d’avoir une rentrée scolaire plus facile.

Par ailleurs, elle s’attend à ce que certains fléaux, comme le racisme et la discrimination systémique envers certaines communautés, soient enrayés.

« Les étudiantes et les étudiants renouvellent leur appel pour un accès exempt de tout obstacle à l’éducation postsecondaire à la lumière des impacts de la pandémie de COVID-19 et reconnaissant le besoin urgent de s’attaquer au racisme à l’endroit des Noirs et des Autochtones sur nos campus », relève Kayla Weiler, représentante pour l’Ontario de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, dans un communiqué.

Les difficultés d’accès à l’éducation en raison des divers frais ne se posent pas avec la même acuité dans les communautés. Les Noirs et les Autochtones sont considérés comme les plus défavorisés du système, ce qui nécessite un ajustement pour leur meilleure intégration dans les institutions universitaires.

La Fédération souligne à ce sujet que les niveaux de droit de scolarité extrêmement élevés fixés pour les étudiants étrangers ne devraient pas occulter le fait qu’au pays, les deux catégories mentionnées plus haut considérées comme les plus marginalisés éprouvent des difficultés à se scolariser dans le contexte actuel, en raison des contraintes importantes liées à la crise sanitaire.

La rentrée scolaire ne saurait connaître de succès sans mesures additionnelles des dirigeants. La gratuité est plus que jamais présentée comme un moyen pour accéder plus facilement aux études postsecondaires.

Dans le cadre de sa campagne, l’Éducation pour tous, la Fédération suggère que, pour la réalisation de cet objectif, le gouvernement provincial mette en place une stratégie durable en trois points :

– réduire immédiatement les droits de scolarité pour 2020-2021;

– augmenter le nombre de subventions et de prêts;

– accroître le financement public pour arriver à supprimer les droits de scolarités pour tous .(communiqué)

Les difficultés qui découlent de la crise de COVID-19, du sous-financement du système éducatif et de la privatisation doivent entraîner une réaction immédiate et concrète pour permettre aux étudiants d’avoir du répit, soutient, pour sa part, Sébastien Lalonde, le président de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants.

Source : Fédération canadienne des étudiantes et étudiants

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Catégories : Société
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