Le ministère du Patrimoine canadien, a annoncé lundi que le gouvernement du Canada amorçait une étape essentielle pour faire progresser la mise en œuvre de la Loi par une série de consultations en ligne partout au Canada. (Photo : iStock/FatCamera)

Début de la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones

Le gouvernement du Canada sera l’hôte de près de 40 séances de consultation en ligne auprès des Autochtones de partout au pays dans le cadre de la mise en œuvre de la Loi sur les langues autochtones.

Steven Guilbeault, ministre du Patrimoine canadien, a dit lundi que ces consultations représentaient pour son gouvernement une « étape essentielle » afin de faire progresser la mise en œuvre de la loi

« Les Autochtones sont les mieux placés pour savoir comment se réapproprier leurs langues, les revitaliser, les préserver et les renforcer. C’est pourquoi notre gouvernement travaille en étroite collaboration avec des partenaires autochtones pour veiller à ce que cela soit fait correctement.

Les séances de consultation et le symposium sur les langues autochtones sont essentiels à la mise en œuvre réussie de la Loi sur les langues autochtones afin de promouvoir et de revitaliser les langues autochtones et de renforcer nos relations avec les partenaires et les communautés autochtones. »Steven Guilbeault

Les consultations en ligne s’inscrivent dans la foulée des séances en personne amorcées en mars, à Whitehorse, dans le territoire du Yukon.

Les séances en personne n’étant plus possibles en raison de la pandémie de COVID-19, le mode virtuel a donc été retenu pour la suite des choses.

Les Autochtones du pays pourront également répondre à un questionnaire aussi disponible en ligne pour que « le ministre puisse entendre tous les intéressés », notamment les aînés, les jeunes, les personnes handicapées, les femmes, les hommes, et les personnes bispirituelles et LGBTQ d’origine autochtone.

Selon le gouvernement du Canada, ce processus de consultation est le résultat d’un travail concerté avec l’Assemblée des Premières Nations, l’Inuit Tapiriit Kanatami et le Ralliement national des Métis, comme prévu par la loi.

Par ailleurs, à l’instar de la majorité des postes nommés par le gouverneur en conseil, un comité de sélection sera créé pour mener à bien le processus de nomination concernant les postes de commissaire et de directeurs aux langues autochtones.

« Dans un esprit de réconciliation, le comité de sélection comprendra des représentants des Premières Nations, des Inuit et de la Nation métisse. »Communiqué de Patrimoine Canada

Au début de 2021, le gouvernement du Canada organisera un symposium virtuel sur les langues autochtones. Des experts nationaux et internationaux y seront conviés pour partager leurs connaissances et expertises dans le domaine de la revitalisation des langues autochtones. 

La Loi sur les langues autochtones a reçu la sanction royale le 21 juin 2019. Depuis, le gouvernement canadien et des organismes autochtones travaillent ensemble sur la mise en œuvre de la loi et à l’élaboration d’une nouvelle approche d’investissement dans les langues autochtones. Pendant le développement de cette approche, le financement pour 2020-2021 sera attribué par l’entremise du Volet des langues autochtones du Programme des langues et des cultures autochtones.(Photo : THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson)

Nouveau modèle de financement pour les langues autochtones

Le budget de 2019 a prévu un investissement de 333,7 millions de dollars sur cinq ans et un autre de 115,7 millions par année par la suite pour la mise en œuvre de la loi et pour la préservation, la promotion et la revitalisation des langues autochtones.

Cet investissement est le bienvenu, mais il ne suffit pas pour réhabiliter, préserver, revitaliser, conserver et finalement normaliser les langues des Premières Nations.
L’Assemblée des Premières Nations (APN) continue de demander un financement fondé sur les besoins.

« Cette année, le financement demandé pour la revitalisation des langues devrait être près de trois fois plus élevé que celui disponible pour les Premières Nations. Le Secteur des langues et de la culture préconise un financement adéquat pour répondre aux besoins de cette année (tel qu’évalués par les Premières Nations) et une augmentation générale du financement pour soutenir les initiatives de revitalisation des langues menées par les Premières Nations.

En outre, le Secteur demande une amélioration significative du versement de fonds de financement aux Premières Nations et aux organismes linguistiques des Premières Nations à court et à long terme grâce à l’élaboration d’un cadre de financement des langues autochtones. » Assemblée des Premières Nations du Canada

L’APN, qui représente environ 900 000 citoyens du pays, confirme que Patrimoine Canada travaille de concert avec les Premières Nations, y compris des spécialistes de la revitalisation linguistique des Premières Nations, au sujet de l’élaboration d’un modèle de financement.

Les séances de consultation, croit l’Assemblée, seront l’occasion de confirmer ou de clarifier des principes de financement mentionnés lors de discussions antérieures sur la loi.

La loi facilite un financement adéquat et durable pour une revitalisation des langues dirigée par les Autochtones, conclut l’Assemblée.

Avec des informations de l'Assemblée des Premières Nations du Canada, du ministère Patrimoine canadien et de l'Encyclopédie canadienne. 

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Catégories : Autochtones, Politique, Société
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