Alors que les responsables de la santé publique confirment que certaines régions du Canada entrent dans la deuxième vague de la pandémie, de nouvelles données de la firme de sondage Angus Reid révèlent qu’à mesure que les taux d’infection augmentent au pays, l’anxiété personnelle des Canadiens grimpe aussi.
L’inquiétude en particulier de devenir soi-même malade effectue un bond subit et atteint un niveau qui n’avait pas été vu depuis le printemps. Il semblerait même sur le point de le dépasser.
Sept Canadiens sur 10 se disent maintenant préoccupés par le fait de contracter la COVID-19, alors qu’en juin ce pourcentage était à son plus bas avec 46 % des Canadiens qui étaient de cet avis.
Les Canadiens âgés sont les plus inquiets. Ainsi, 35 % des personnes de plus de 54 ans se disent aujourd’hui « très inquiets » de devenir malade.
Les jeunes Canadiens continuent d’exprimer beaucoup moins d’inquiétude quant à leur propre risque de tomber malade. Seulement 21 % des 35-54 ans sont inquiets pour leur santé.

La majorité des Canadiens, peu importe l’âge, craignent que leur famille et leurs amis tombent malades. Cependant, ce niveau d’inquiétude pour les autres n’a pas autant fluctué que pour soi-même, mais il convient de noter que 81 % d’entre eux expriment désormais des craintes pour les personnes qui leur sont proches. (Prakash Singh/AFP via Getty Images)
Des différences provinciales et politiques
Le niveau d’inquiétude est aussi plus faible parmi ceux qui ont voté pour le Parti conservateur en 2019. Ce groupe est beaucoup moins susceptible d’exprimer son inquiétude pour lui-même ou pour les autres. Un peu plus de la moitié des anciens électeurs du PCC (54 %) s’inquiètent personnellement de tomber malade, contre au moins les trois quarts des partisans des autres partis .
Au niveau régional, ce sont les Ontariens qui déclarent avoir le plus de mal à faire face à la pandémie, au moment où leur province entre dans une deuxième vague, avec de nouveaux niveaux de cas quotidiens maintenant plus élevés que jamais. Cela dit, les Saskatchewanais sont les plus susceptibles de dire que les choses vont terriblement mal pour eux.
Les Québécois se classent juste derrière les résidents de l’Ontario en ce qui concerne le niveau d’inquiétude le plus élevé au pays, tandis que Montréal s’apprête à imposer, jeudi, certaines des restrictions communautaires les plus strictes au pays.

L’Institut Angus Reid a mené une enquête en ligne du 23 au 25 septembre parmi un échantillon aléatoire représentatif de 660 Canadiens adultes qui sont membres du Forum Angus Reid. Un échantillon probabiliste de cette taille comporterait une marge d’erreur de +/- 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20. Sur cette photo, des gens font la queue pendant des heures dans un centre d’évaluation à l’hôpital St. Michael’s de Toronto. (Nathan Denette/La Presse Canadienne
Le pire est à venir
Au moins 64 % des Canadiens estiment que les pires conséquences sanitaires de la pandémie sont encore à venir.
Cela représente une forte augmentation par rapport au mois de juin, où presque autant de Canadiens étaient d’avis contraire, à savoir que le pire de la crise était derrière eux.
Et 73 % des Canadiens interrogés estiment aussi que le pire des impacts économiques est encore à venir pour leur province. La moitié d’entre eux ont déclaré cela lorsqu’on leur avait posé la question en juin dernier.
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RCI avec l’Institut Angus Reid
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