Le premier ministre Doug Ford en Ontario (Sean Kilpatrick/The Canadian Press) et le premier ministre François Legault au Québec (Sean Kilpatrick/The Canadian Press)

Ontariens et Québécois risquent gros avec leurs soupers de l’Action de grâces

Alors qu’au Québec, mercredi, le premier ministre François Legault claironnait qu’il faut que les Québécois au coeur d’une deuxième vague de contagion restent à la maison, en Ontario, les responsables annoncent aussi de graves dangers en raison des regroupements familiaux et des fêtes entre amis durant le congé de l’Action de grâces lundi.

Des experts de la santé et des fonctionnaires ontariens estiment que ces rassemblements vont accélérer la deuxième vague de transmission.

Ils exhortent les Ontariens à célébrer cette fête uniquement à domicile et seulement entre les membres de leur demeure.

Sinon, l’Ontario pourrait être « au bord du désastre », déclare l’épidémiologiste Jeff Kwong, professeur de médecine familiale et de santé publique à l’Université de Toronto. Selon lui, les célébrations de l’Action de grâces qui se déroulent le plus souvent à l’intérieur pourraient devenir des événements de « super transmission » de COVID-19.

Selon la Dre Vera Etches, médecin hygiéniste d’Ottawa, même les dîners en plein air ne sont pas conseillés, étant donné les risques liés à un contact étroit dans des endroits comme un parc.

L’Ontario connaît une moyenne de plus de 600 cas par jour depuis sept jours, ce qui représente une forte augmentation par rapport à la moyenne de moins de 100 cas par jour sur sept jours au début du mois d’août.

S’adressant aux journalistes mercredi, le premier ministre Doug Ford déclarait que les Ontariens avaient baissé leur garde lors des jours fériés précédents, comme le week-end de la fête du Travail, ce qui avait entraîné une augmentation des cas. Or, les risques de dérapage seraient plus élevés maintenant avec un plus fort pourcentage de la population qui est contaminée par le coronavirus et des festivités qui se tiendront cette fois-ci largement à l’intérieur en raison des températures plus froides.

« Les mêmes activités que nous pouvions faire avec un risque relativement faible à 50-70 cas par jour sont maintenant beaucoup plus risquées à 500-700 cas par jour », a-t-il déclaré.

Le premier ministre Doug Ford est très inquiet. (CBC)

Même message aux Québécois

Dans la seconde province du pays, nettement aux prises avec une seconde vague de contagion, les autorités invitent les citoyens à la prudence. De mardi à mercredi, le Québec a rapporté 900 nouveaux cas.

Dans les circonstances, le message du premier ministre Legault à la population avait l’avantage d’être simple : « On reste chez nous. »

À l’approche du long congé de l’Action de grâces, il a donc réaffirmé qu’il faut réduire au minimum les contacts sociaux pour augmenter les chances de casser l’élan de cette seconde vague qui balaye le Québec depuis plus d’un mois.

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Les Québécois se classent juste derrière les Ontariens en ce qui concerne le niveau d’inquiétude le plus élevé au pays. (CBC)

RCI avec CBC News et La Presse canadienne

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