La ministre des Finances canadienne, Chrystia Freeland, a déclaré mardi être consciente des difficultés auxquelles les compagnies aériennes et l’industrie aérienne en général font face durant la pandémie et qu’elle travaillait actuellement sur une possible aide à venir.
La ministre a ajouté qu’elle avait parlé aux dirigeants des principales compagnies aériennes du pays ainsi qu’aux syndicats la semaine dernière. Toutefois, elle n’a pas donné plus de détails sur ces rencontres rapporte l’agence de presse Reuters.
« Nous sommes évidemment conscients des défis particuliers auxquels le secteur du voyage et les compagnies aériennes sont confrontés à l’heure actuelle », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
Ces commentaires interviennent alors que des manifestations ont eu lieu mardi devant le parlement canadien à Ottawa ainsi qu’à l’aéroport Jean-Lesage de Québec afin de sauver l’industrie aérienne.
Les manifestants, pour la plupart des pilotes, des agents de bord et des employés des aéroports dénonçaient le manque de soutien du gouvernement fédéral envers leur industrie.

Des dizaines de manifestants ont investi le terrain de l’aéroport de Québec mardi. (Photo : Marc André Turgeon / Radio-Canada)
Ils comparent notamment la situation au Canada avec celle dans plusieurs pays du G20 où les gouvernements interviennent. Les gouvernements allemands et français, par exemple, aident financièrement leur géant de l’air, comme Lufthansa et Air France.
Les manifestants demandent aussi que les mesures sanitaires aux frontières soient relaxées selon les pays de provenance ou que le gouvernement mette en place des tests rapides aux aéroports pour éviter aux voyageurs de se confiner à leur arrivée. Actuellement, toute personne entrant au Canada est tenue de se mettre en quarantaine pendant 14 jours, sous peine de lourdes sanctions.
Pour la branche canadienne de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale, il faut que le gouvernement envisage de nationaliser partiellement ou totalement Air Canada.
À ces demandes, la ministre des Finances a répondu que les compagnies aériennes avaient déjà reçu plus d’un milliard de dollars dans le cadre d’un programme de subventions salariales mis en place par Ottawa pour aider les entreprises à faire face à la pandémie.
Lors d’une entrevue avec CTV, le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a déclaré qu’Ottawa réfléchissait à acheter des actions dans de grandes compagnies aériennes comme Air Canada et WestJet Airlines.
Les deux compagnies ont dû mettre plusieurs lignes nationales et internationales en suspens à cause de la pandémie. WestJet ne dessert désormais plus qu’une ville canadienne à l’est de Montréal par exemple.
Pour ce qui est des licenciements, Air Canada a déjà mis à pied 20 000 de ses 38 000 employés et des coupures similaires ont eu lieu dans d’autres compagnies aériennes canadiennes.
Avec les informations de Reuters et Radio-Canada.
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