Deux des satellites Skylark de NorthStar détectent un autre satellite en orbite terrestre, comme le montre un rendu d'artiste non daté. (Source : NorthStar Earth & Space Inc./Reuters)

NorthStar lance son projet de satellites pour éviter les collisions spatiales

NorthStar Ciel et Terre, une entreprise basée à Montréal, a annoncé mardi qu’elle avait signé un contrat avec Thales Alenia Space pour la construction de trois satellites dédiés à la surveillance et à la gestion du trafic afin d’éviter toute collision dans l’espace. 

Ces satellites, dont l’assemblage final sera supervisé par la compagnie américaine LeoStella, sont les premiers de la constellation « Skylark » qui sera composée de 12 vaisseaux. Le rôle de la constellation sera d’« assurer un environnement spatial sécuritaire et durable pour la nouvelle économie spatiale », indique NorthStar dans son communiqué. 

L’entreprise canadienne estime que l’économie spatiale atteindra prochainement les 2700 milliards de dollars. Il sera le premier service commercial à surveiller l’espace depuis l’espace, au moyen de capteurs optiques, avance la compagnie.

« De nos jours, en raison des débris et du trafic accru dans l’espace, les opérateurs de satellites sont confrontés à de nouveaux risques. La nouvelle économie spatiale dépend de la sécurité et du développement durable de l’environnement spatial. »

Stewart Bain, PDG et cofondateur, NorthStar Ciel et Terre

Actuellement, plus de 2500 satellites sont en orbites autour de la planète selon le magazine scientifique Ça m’intéresse.

À ces engins s’ajoutent environ 7000 objets, coiffes et réservoirs de fusées ou autres morceaux résultant de lancements de satellites ou de sondes d’exploration. Des centaines de milliers de débris provenant de la désintégration d’anciens satellites orbitent aussi autour de la Terre. 

VIDÉO : Cette animation de l’Agence spatiale européenne (ESA) montre différents types de débris spatiaux et différentes tailles de débris en orbite autour de la Terre. Pour les débris de plus de 10 cm, les données proviennent du catalogue de surveillance spatiale des États-Unis. (Source : ESA)

Il y a tout juste deux semaines, deux vieux satellites ont d’ailleurs évité une collision de justesse. Si l’engin soviétique et celui chinois s’étaient percutés, la collision aurait pu créer une projection de débris extrêmement dangereuse pour les autres satellites et déclencher une réaction en chaîne.

En mai dernier, des chercheurs de l’Université du Colorado (étude en anglais) ont suggéré que les pays devraient prélever une « taxe d’encombrement de l’orbite » sur les opérateurs de satellites pour lutter contre la concentration croissante de débris spatiaux, bien que d’autres doutent des aspects pratiques d’une telle taxe.

Avec une mise en service prévue pour 2022, la constellation Skylark permettra de créer une cartographie dynamique tridimensionnelle de tout l’environnement orbital en temps presque réel. 

Alors que les États-Unis et d’autres gouvernements collectent déjà de telles données, la demande d’informations en temps quasi réel disponible dans le commerce augmente rapidement.

Les données de la constellation pourraient être utilisées par des groupes allant des compagnies d’assurance aux opérateurs de satellites commerciaux, a déclaré M. Bain lors d’une entrevue avec l’agence de presse Reuters.

Avec les informations de Reuters, Ça m’intéresse, NewScientist et NorthStar.

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