Le président américain, Donald Trump, a officiellement annoncé mardi la levée des barrières douanières sur l’importation d’aluminium canadien, tout en menaçant de les réinstaurer en cas d’afflux trop important.
Cette annonce survient plus d’un mois après que Washington a fait volte-face en renonçant à l’augmentation de 10 % des tarifs douaniers sur l’aluminium canadien que M. Trump avait imposé à la mi-août.
Les États-Unis ont pour la première fois imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium étrangers en 2018, en invoquant des préoccupations de sécurité nationale.
Cette décision a suscité un tollé, notamment parmi les alliés traditionnels du pays en Europe et au Canada. L’administration Trump a ensuite exempté certains pays, dont le Canada, de ces redevances douanières, qui ont également fait l’objet de controverses aux États-Unis.
Donald Trump avait accordé l’exclusion douanière au Canada en 2019, mais une hausse soudaine des importations d’aluminium canadien l’a incité à réduire les droits de douane en août.
Cette décision avait envenimé les relations entre Washington et Ottawa qui n’avait pas hésité à menacer de répliquer.
Les nouveaux tarifs douaniers sur les exportations d’aluminium étaient notamment entrés en vigueur malgré l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) qui a cours depuis le 1er juillet.
L’accord entre les deux nations frontalières stipule que le Canada n’exportera que de 70 000 à 83 000 tonnes d’aluminium par mois jusqu’à décembre, soit environ la moitié du taux mensuel de janvier à juillet.
Le président américain a précisé dans son annonce que les tarifs seraient rétablis si Ottawa ne respecte pas son engagement et que les exportations augmentent.
Alors que les relations entre Donald Trump et le premier ministre canadien Justin Trudeau ont souvent été compliquées, une victoire du candidat démocrate Joe Biden aux prochaines élections américaines pourrait être bénéfique aux relations entre les deux nations.
En effet, M. Biden a promis de revenir à une approche multilatérale en matière de diplomatie, une approche privilégiée par le Canada, et a déclaré dans son programme que « plutôt que de se battre avec nos alliés et de miner le respect pour l’Amérique », il travaillera avec les nations amies pour relever les défis commerciaux.
Avec les informations de Reuters.
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