Section du portrait Normandy Warrior, peint par Elaine Goble. Collection d'art militaire Beaverbrook, Musée canadien de la guerre (Musée canadien de la guerre)

Portrait dévoilé du plus vieil ancien combattant autochtone encore vivant

En dévoilant son portrait grandeur nature, le Musée canadien de la guerre rend hommage à Philip Favel, 98 ans, le plus vieil ancien combattant autochtone canadien encore en vie.

Philip Favel et sa petite-fille Nadine Favel. (Soumis par Nadine Favel )

Ce fils d’agriculteur dans les Prairies Canadiennes a servi en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale et, dès son retour au pays, en 1947, il a commencé à se battre pour obtenir une indemnisation équitable pour les anciens combattants autochtones canadiens.

Son combat, en vérité, se poursuit encore aujourd’hui.

Étant trop frêle pour voyager, c’est sa petite-fille, Nadine Favel, 42 ans, qui l’a représenté lors de la cérémonie de dévoilement du portrait peint par une artiste d’Ottawa Elaine Goble et qui se tenait dimanche à l’occasion de la Journée des anciens combattants autochtones.

Il a pu cependant assister virtuellement à la cérémonie en direct de chez lui avec d’autres membres de sa famille.

Normandy Warrior, peint par Elaine Goble. Collection d’art militaire Beaverbrook, Musée canadien de la guerre (Musée canadien de la guerre)

Histoire de Philip Favel de la Première Nation Sweetgrass en Saskatchewan

Philip Favel sur une photo non datée. (Soumis par Nadine Favel )

M. Favel est né dans une réserve indienne de la Première Nation de Sweetgrass à environ 150 kilomètres au nord-ouest de Saskatoon, en Saskatchewan.

Il s’est enrôlé dans l’armée canadienne en 1942, à l’âge de 20 ans. Son propre père, William Favel, avait servi pendant la Première Guerre mondiale.

Après son entraînement, Favel a été déployé en Europe pour aider à l’approvisionnement des troupes de première ligne à partir de juillet 1943.

Puis il a débarqué sur les plages de Normandie, en France, le jour J, à l’été 1944.

Dans le cadre de l’opération canadienne Overlord en Normandie et tout au long des deux années suivantes, il a continué à livrer des fournitures vitales aux troupes de première ligne. 

M. Favel a reçu de nombreuses médailles pour son service militaire, dont l’Étoile de 1939-45 et l’Ordre national de la Légion d’honneur en France.

Ce n’est qu’un début… il poursuit le combat

Après la Seconde Guerre mondiale et sa libération de l’armée en 1945, M. Favel a commencé à défendre les intérêts des anciens combattants autochtones, puis il a été grand chef des anciens combattants des Premières Nations de la Saskatchewan.

De dire Harjit S. Sajjan, ministre canadien de la Défense : « Nous rendons hommage au soldat Philip Favel qui a répondu à l’appel du Canada pour protéger la liberté et la démocratie pendant la Seconde Guerre mondiale, puis qui s’est battu pour garantir l’équité pour les anciens combattants autochtones. Je le remercie pour son héroïsme sur les plages de Normandie et pour son courage ici au pays, au nom de ses camarades anciens combattants ».

Son portrait sera exposé au Musée canadien de la guerre jusqu’en janvier 2021. Le musée est ouvert partiellement et propose des visites guidées au public aujourd’hui, jour du Souvenir.

C’est une journée importante aujourd’hui au Musée canadien de la guerre à Ottawa, car on y souligne les sacrifices de 115 974 soldats canadiens qui ont péri lors des conflits armés auxquels le Canada a pris part depuis 1899.

Durant la Première Guerre mondiale notamment, près de 61 000 Canadiens ont été tués et 172 000 autres ont été blessés. Beaucoup d’autres sont rentrés chez eux l’esprit et le corps brisés.

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On n’a pas fini d’écrire l’histoire des milliers de Canadiens morts au combat lors de la première et de la seconde guerre mondiale. Tant d’années plus tard, les scientifiques et les historiens rassemblent leurs talents et retrouvent les traces de ceux qu’on croyait disparus à tout jamais, pulvérisés par les obus ou les bombes; enterrés sous la boue des champs de combat ou dans des tombes sans noms.

RCI avec CBC News et le Musée canadien de la guerre

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