Les deuxièmes Journées cinématographiques de Carthage (JCC) à Montréal seront lancées vendredi soir de manière virtuelle, pandémie de la COVID-19 oblige.
Ces journées s’inspirent du prestigieux festival tunisien du même nom qui se déroule chaque année à Tunis depuis 1966.
Les journées de Montréal se dérouleront jusqu’au dimanche 24 janvier. Les organisateurs ne font pas que s’inspirer du festival tunisien.
Ils collaborent avec cette institution du cinéma arabe et africain pour permettre au public canadien d’avoir accès aux films déjà projetés lors des éditions précédentes du festival.
« Nous avons décidé de créer les Journées cinématographiques de Carthage à Montréal pour faire sortir le festival de Carthage de Tunisie et au-delà des frontières. Nous voulions aussi faire découvrir les JCC aux cinéphiles montréalais et canadiens, en général », explique en entrevue avec Radio Canada International, Monia Fsili, la cofondatrice de l’Association Joussour qui organise les journées à Montréal.

Monia Fsili, coorganisatrice des Journées cinématographiques de Carthage à Montréal – Photo : JCC à Montréal
Le choix d’organiser le festival sur Internet, selon Monia Fsili, a été rendu obligatoire depuis que le gouvernement du Québec a fermé les salles de spectacles à la fin du mois de septembre dernier à cause de la pandémie.
Elle a aussi rappelé que les courts métrages peuvent être visionnés gratuitement. Par contre, les longs métrages sont offerts au coût de 10 $.
Les films peuvent être visionnés sur la plateforme virtuelle après une capsule d’ouverture.
Si la première édition des JCC à Montréal avait privilégié une programmation exclusivement tunisienne, la deuxième édition est plus « diversifiée avec des films venus de plusieurs pays arabes et africains, dont le Liban, le Bénin, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Mozambique et la Tunisie ».
Au total : quatre courts métrages de fiction, deux longs métrages de fiction et un long métrage documentaire.
En ouverture, les cinéphiles pourront visionner le film Tlames (Sortilège) du réalisateur tunisien Ala Eddine Slim. Il a été projeté en avant-première aux dernières Journées cinématographiques de Carthage qui se sont déroulées du 18 au 23 décembre à Tunis.
Le film raconte l’histoire d’un jeune soldat tunisien qui rentre chez lui, après le décès de sa mère. « Il abandonne alors l’armée et est recherché par les autorités. Après plusieurs altercations avec la police, il est grièvement blessé et se réfugie dans une forêt proche. Parallèlement, une jeune femme enceinte vit dans une luxueuse villa dans cette même forêt et fait la connaissance du soldat. Des événements étranges surviennent alors…»
Comme les JCC de Montréal sont un organisme à but non lucratif, elles ont bénéficié d’une aide financière du ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie.
« Ça nous a permis de payer les films et la plateforme de diffusion », explique Mme Fsili.
Une troisième édition des JCC de Montréal est prévue pour l’automne prochain.
(Radio Canada International)
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.