À un an du début des Jeux olympiques d’hiver de Pékin, les comités olympique et paralympique du Canada ont publié une lettre en réponse aux appels à leur boycottage.
David Shoemaker, chef de la direction et secrétaire général du Comité olympique canadien (COC), et Karen O’Neill, cheffe de la direction du Comité paralympique canadien (CPC), ont signé une lettre publiée jeudi dans des médias canadiens. Ils confirment que le Canada ne répondra pas aux appels au boycottage de ces Jeux. En fait, disent-ils, les boycottages ne fonctionnent pas.
D’aucune façon, le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien ne minimisent ce qui se passe en Chine. Cependant, un boycottage n’est pas la solution […]
Nous croyons qu’il ne s’agisse rien de plus qu’une solution de rechange convenable et politiquement peu coûteuse au recours à une véritable diplomatie significative. Les boycottages ne fonctionnent pas. Ils punissent seulement les athlètes qui devaient participer aux épreuves, leurs adversaires et ceux pour qui ils auraient été une source d’inspiration. Nous ne spéculons pas, mais affirmons plutôt que les boycottages olympiques ne fonctionnent pas.
La lettre des représentants canadiens donne plusieurs exemples d’appels au boycottage qui, selon eux, ignorent les leçons apprises.
Le texte parle de l’année 1980 où un groupe de nations mené par les États-Unis a boycotté les Jeux de Moscou en objection à la présence soviétique en Afghanistan. Ces Jeux ont eu lieu et les Soviétiques sont demeurés en Afghanistan une décennie de plus, expliquent David Shoemaker et Karen O’Neill.
Quatre ans plus tard, poursuivent-ils, un autre boycottage a suivi en représailles aux Jeux de Los Angeles. Peu d’autres moyens ont été adoptés et, en fin de compte, ce sont les athlètes qui ont payé le prix.
Selon M. Shoemaker et Mme O’Neill, il est possible d’amplifier les voix et de profiter de relations individuelles pour encourager le changement, peu importe combien la situation peut sembler ambitieuse ou difficile par moment.
Dans un communiqué de presse, David Shoemaker a affirmé que les athlètes canadiens continuent de faire preuve d’une « résilience implacable ». Quand Équipe Canada entrera dans le stade, dans un an, nous serons prêts avec le reste du Canada à célébrer tout ce qu’ils ont réalisé, a-t-il ajouté.
Les Jeux olympiques et paralympiques possèdent le pouvoir unique de réunir le monde et de créer un dialogue comme peu d’autres, concluent-ils.
RCI avec les informations du Comité olympique canadien et du Comité paralympique canadien.
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