L’Organisation mondiale de la santé (OMS) saisit l’occasion de la présente journée mondiale de la santé pour lancer un appel aux dirigeants mondiaux afin qu’ils mettent en place des politiques plus inclusives, plus équitables et plus justes, et ce, sur tous les plans, car la santé et les autres secteurs, comme l’emploi les conditions de logement et de vie, sont interconnectés. Crédit : IStock

Journée mondiale de la santé : contre les inégalités dans les soins et la vaccination

En cette Journée internationale de la santé, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) propose le slogan « Pour un monde juste et en santé ».

Cela s’impose parce que le combat contre la COVID-19 pose de nouveaux défis. Les variants compliquent la tâche des autorités sanitaires dans la lutte à la maladie. Au Québec, on a appris mercredi qu’un adolescent de 16 ans et un homme de 40 ans ont perdu la vie à cause de la COVID-19.

Le slogan est porteur de sens étant donné que la COVID-19 est toujours aussi mortelle et qu’elle touche davantage les jeunes. On souhaite un traitement équitable dans les réseaux de la santé partout dans le monde.

La médecin en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, observe qu’il y a encore des « personnes qui sont injustement exclues ».

La COVID-19 a révélé les nombreuses inégalités qu’il faut éliminer, constate l’OMS.

« Comme la COVID-19 l’a montré, certaines personnes sont en meilleure santé et ont plus facilement accès aux services de santé que d’autres uniquement du fait des conditions dans lesquelles elles naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent », affirme l’organisation sur son site Internet.

L’OMS lance un appel aux gouvernements pour qu’il fasse « en sorte que chacun ait des conditions de vie et de travail propices à un bon état de santé ».

Pendant la pandémie, des patients ont été hospitalisés pour d’autres maladies et en sont morts.

Cette Journée est l’occasion de réfléchir aux moyens pour mettre un terme à de telles injustices.

La Dre Tam a souligné les mesures canadiennes pour protéger les personnes en temps de crises sanitaires. Elles ont des répercussions non seulement en santé, mais peuvent toucher à d’autres aspects de la vie.

Les mesures vont au-delà de l’aspect sanitaire. Elles visent aussi à offrir un revenu et un logement décents aux personnes dans le besoin. Pour y parvenir, les différents secteurs travaillent en partenariat. L’Agence de santé publique collabore notamment avec les secteurs qui s’occupent de l’emploi, de l’éducation et du logement, et avec les services communautaires pour mieux protéger la population.

Ce travail doit être basé sur des données fiables, d’où l’implication de Statistique Canada et d’autres partenaires du monde de la recherche. Il s’agit de compiler les données qui guideront les gouvernements à s’assurer l’égalité des chances dans le réseau de la santé.

La société civile, les collectivités et le secteur privé font également partie de la solution. C’est aussi et avant tout une question d’inclusion et de prise en compte des intérêts de différents groupes qui aspirent à la santé et au mieux-être social.

Le sexe, l’orientation sexuelle, le groupe ethnique, l’âge, les revenus et les études, entre autres, ne devraient pas constituer des obstacles à l’accès aux soins.

En contexte de pandémie, on remarque que beaucoup d’efforts doivent encore être déployés, au Canada comme ailleurs dans le monde, pour atteindre l’équité.

Alors que les pays producteurs de vaccins contre la COVID-19 et le monde occidental en général vaccinent activement leurs populations, plusieurs pays défavorisés attendent toujours d’être ravitaillés, dans le cadre de l’initiative COVAX, afin de démarrer leur campagne de vaccination.

Le Canada fait partie des pays qui ont participé à la mise en place de ce mécanisme qui consiste à élargir la couverture vaccinale au reste du monde, en raison des disparités financières qui entravent l’accès des moins nantis aux vaccins.

Ottawa devra encore franchir un pas supplémentaire, en soutenant la réforme de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), pour ce qui est des brevets donnant libre cours à la production internationale des vaccins et de certains équipements utilisés en première ligne dans la lutte contre la COVID-19.

Selon un communiqué de l’Agence de santé publique du Canada et des informations de l'OMS.

Lire aussi :

Canada : soutenir la demande de dérogation pour l’accès équitable aux vaccins

Ottawa promet 75 millions de dollars pour soutenir la lutte mondiale contre la COVID-19

Personne ne sera en sécurité tant que le monde entier ne le sera pas

Catégories : International
Mots-clés : , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.