L’organisme fédéral a déclaré mercredi que le vaccin d’AstraZeneca devrait continuer à être inoculé aux Canadiens en raison des avantages qui l’emporteraient toujours sur les risques.
Santé Canada s’est penché sur toutes les données probantes entourant ce vaccin.
En Europe, on a rapporté des cas de maladies graves, voire des décès chez quelques personnes vaccinées. L’Agence européenne du médicament en a suspendu l’utilisation, le temps de mener des enquêtes et des analyses. Elle a conclu que les cas de caillots sanguins rapportés étaient possiblement liés au vaccin d’AstraZeneca.
Néanmoins, compte tenu des avantages qui seraient supérieurs aux risques, l’agence a stipulé qu’il pouvait continuer à être utilisé chez les personnes de 55 ans et plus.
Cette recommandation est fondée sur le fait que les phénomènes thrombotiques ont été visibles davantage chez des femmes de moins de 55 ans. Elle a observé qu’il s’agit d’un phénomène extrêmement rare.
Santé Canada a mentionné que son analyse a également pris en compte cette observation qui rejoint celle de la compagnie pharmaceutique et d’experts scientifiques du Royaume-Uni.
Le point effectué par cet organisme intervient au lendemain de l’annonce d’un cas de caillots survenu chez une patiente québécoise de moins de 55 ans.
Selon les responsables de la santé de la province, la femme aurait été prise en charge efficacement. Aux dernières nouvelles, sa vie n’est pas en danger et elle récupère plutôt bien à son domicile.
C’est le seul cas rapporté au Canada jusqu’à présent. Santé Canada souligne l’efficacité des traitements en cas de caillots dans le sang.
La campagne de vaccination au pays utilise les vaccins d’AstraZeneca, de Moderna et de Pfizer. Ils ont été homologués au même titre que le vaccin de Johnson & Johnson des États-Unis. Ce dernier n’est pas utilisé au Canada pour le moment, car les livraisons ne commenceront qu’à la fin du mois d’avril.
Entre-temps, on a appris mardi que la Food And Drug Administration (FDA) et les Centres de contrôle et de prévention des maladies ont mis le vaccin de Johnson & Johnson sur pause en raison de liens possibles avec la formation de caillots chez six patients, dont un qui serait décédé.
Au Canada, on a dit prendre cette situation au sérieux et maintenir la collaboration avec les autorités sanitaires des États-Unis en vue de décider, sur la base de données scientifiques, des suites à réserver à ce vaccin.
C’est dans le cadre de ses missions que l’organisme a assuré les Canadiens de la sûreté et de l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca dans la lutte contre la pandémie, lançant du même coup un appel à la participation à la campagne de vaccination dans toutes les provinces.
Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCN) joue un rôle clé dans l’ensemble du processus, puisque son travail est essentiel dans les recommandations concernant l’utilisation d’un vaccin.
Il dira prochainement s’il y a lieu ou non de modifier la recommandation de Santé Canada de ne pas administrer l’AstraZeneca aux personnes de moins de 55 ans.
Selon un communiqué de Santé Canada
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