Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, est vivement critiqué en raison de sa gestion de la crise de COVID-19. On lui reproche de ne pas avoir adopté des mesures plus strictes dès que le nombre de nouveaux cas a commencé à augmenter. De plus, le début de la campagne de vaccination a connu quelques ratés.
Des doses de vaccins ont attendu plusieurs jours dans certaines localités, laissant les médecins et autres intervenants du réseau de la santé sans candidats à inoculer.
Depuis plus d’une semaine, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 dépasse les 4000 chaque jour.
En fin de semaine, des experts ont fait part de leur crainte de voir ce nombre être multiplié par trois. La situation pourrait submerger un réseau de la santé déjà au bord de la rupture.
On a appris que le premier ministre Ford a sollicité l’aide des autres provinces et du gouvernement du Canada.
À Ottawa, Justin Trudeau a sollicité à son tour la collaboration des autres provinces, notamment pour l’envoi de personnel soignant pour prêter main-forte dans les hôpitaux ontariens.
Cette demande à trouver écho du côté de l’Île-du-Prince-Édouard. Le premier ministre Dennis King a dit étudier les modalités d’un appui à l’Ontario. Le Nouveau-Brunswick ferait de même.
La Croix-Rouge est également active sur le terrain et accompagne le personnel dans plusieurs tâches essentielles.
Le 19 avril, le nombre de nouveaux cas s’élève à 4447, avec 19 morts supplémentaires.
Les hôpitaux connaissent déjà des taux d’occupation élevés. On dénombre 2202 malades de la COVID-19 dans les hôpitaux de la province, dont 755 en soins intensifs et 516 sous respirateurs artificiels.
En plus de décréter un état d’urgence et un confinement, les autorités ont annoncé la fermeture des frontières interprovinciales avec le Québec et le Manitoba. Seuls les travailleurs essentiels et des personnes qui se déplacent pour des raisons de santé sont exemptés des restrictions qui sont entrées en vigueur à minuit.
Dans le but de faciliter l’écoulement des vaccins et d’accroître la prévention, l’Ontario a abaissé l’âge d’admission au vaccin d’AstraZeneca à 40 ans.
Ce vaccin était réservé aux 55 ans et plus, en raison des possibles liens avec des cas de thromboses rapportés en Europe et récemment au Québec chez des femmes de moins de 55 ans.
Les experts scientifiques considèrent de plus en plus la possibilité de revoir cette limite, parce que les avantages seraient plus importants que les inconvénients. Ils soutiennent aussi que les cas de caillots sanguins se soignent plus facilement.
L’Alberta et le Manitoba ont également opté pour l’abaissement de l’âge à 40 ans.
Au Québec, le médecin en chef de la santé publique envisage des annonces à ce sujet au cours des prochaines heures.
Le Québec a reçu à ce jour 411 200 doses de ce vaccin, dont plus de la moitié qui attendent toujours d’être inoculée, soit 210 923 doses.
Plus tard lundi, on a appris que des membres du Parti libéral ontarien ont demandé la démission de M. Ford, mettant de l’avant le fait qu’il n’est pas à la hauteur de la crise qui prend des proportions de plus en plus préoccupantes.
Les autres partis n’ont pas encore réagi. Selon Radio-Canada, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) aurait affirmé que M. Ford ne devrait plus être premier ministre.
Selon des informations du ministère de la Santé de l’Ontario et quelques données de Radio-Canada
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