La Semaine nationale de santé mentale, du 3 au 9 mai, a permis à la division québécoise de l’Association canadienne de santé mentale de faire de la sensibilisation.
#Parler pour vrai pour comprendre nos émotions
C’est ce thème qui a été au centre de la campagne en contexte de pandémie. Plusieurs études ont démontré que la COVID-19 et ses mesures restrictives ont eu un effet dévastateur pour de nombreux Canadiens. La campagne vise à les accompagner dans la prise en charge de leur condition.
Nous nous sommes entretenus avec Geneviève Fecteau, la directrice générale de l’Association canadienne de santé mentale, sur les enjeux de cette 70e édition de la Semaine nationale de santé mentale.
Mme Fecteau confirme la tendance générale actuelle des répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale.
La crise aurait accentué des conditions de santé mentale préexistantes chez certains sujets. Ils doivent entre autres gérer du stress supplémentaire.
Pour ceux qui jouissaient d’une bonne santé mentale avant la COVID-19, l’incertitude liée aux décès ou aux suppressions d’emplois est de nature à favoriser l’apparition de nouveaux problèmes, sauf si les personnes sont suffisamment outillées pour ne pas se laisser ébranler.
Il ne faut pas perdre de vue le fait qu’il existe une panoplie de ressources pour accompagner les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale.
Les cas de détresse psychologique doivent être pris en main. Il est donc important de consulter des intervenants. On peut en joindre au 1 866 APPELLE, 8-1-1 (option 2-Info sociale).
Certes, le contexte de crise sanitaire actuel est un déclencheur ou un facteur aggravant, mais il faut observer que d’autres facteurs peuvent être en cause dans le développement de problèmes de santé mentale.
Il s’agit de problèmes qui s’inscrivent sur une durée plus ou moins longue et qui sont à l’origine de la colère, de la tristesse ou du désespoir qui perturbent le fonctionnement quotidien de l’individu, perturbe ses relations et sa capacité de travailler. Mme Fecteau recommande de surveiller tout changement au sommeil, à l’appétit et à la concentration.
Pour éviter d’avoir à gérer des problèmes de santé mentale, il convient de les prévenir par la sensibilisation et l’éducation.
En procédant ainsi, on parvient à bâtir des communautés résilientes et bienveillantes qui sont le socle de la prévention.
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