Course à l’élection du prochain Grand Chef du Grand Conseil des Cris du Québec
La course à l’élection du prochain Grand Chef du Grand Conseil des Cris du Québec connaîtra son dénouement le 15 juillet. Le jeune Grand Chef adjoint, Ashley Iserhoff, le Grand Chef sortant Matthew Coon Come et l’homme d’affaires Jack Blacksmith s’affrontent dans cette course qui se joue sur les thèmes du développement économique et des possibilités de carrières pour la jeunesse crie qui connaît un très fort taux de croissance.
Les trois candidats se sont affrontés en anglais lors d’un débat radiodiffusé par la partie québécoise du réseau radiophonique national CBC.
Ashley Iserhoff, un défenseur de longue date de la jeunesse crie affirme être prêt à prendre cette fonction et promet d’être la voix du changement. « Les gens veulent voir les choses se faire autrement» dit-il. « Nous ne devons dépendre que de nous-mêmes et non plus des gens venus de l’extérieur quand il est question de consultations. Je crois qu’il est important que la voix de la jeunesse se fasse entendre et commence à s’installer dans un rôle de leadership pour les Cris.»
Jack Blacksmith, president de Cree Mineral Exploration Board (Conseil cri d’exploration minière) entend également se concentrer sur la jeunesse cri qui représente plus du tiers des 18 000 Cris du Québec. Il entend créer des débouchés vers des emplois stables pour ces jeunes dans des secteurs variés, notamment en tourisme et en foresterie. « Selon plusieurs études canadiennes, les PME créent 70% des emplois au pays et le gouvernement les 30% restants. Chez nous, c’est l’inverse. 790% des emplois sont générés par notre gouvernement et seulement 30% par le développement économique. Cela doit changer. »
Le Grand Chef sortant, Matthew Coon Come a été au coeur du processus de rédaction et d’adoption de la Loi 42 par l’Assemblée nationale du Québec, une loi qui, croit-il, permettre à la nation crie d’être un partenaire d’égal à égal avec les autorités de la province dans le processus de développement des ressources naturelles dans le nord québécois. « Nous sommes prêts » dit-il. « Nous avons nos propres projets mais je crois qu’un gouvernement doit être au fait des besoins en infrastructures économiques afin de pouvoir stimuler adéquatement l’économie nordique chez les Cris. »