Les militants de Greenpeace représentaient une `réelle menace’, dit la Russie
L’agence de renseignement russe a soutenu lundi que les militants de Greenpeace qui ont tenté d’escalader une plateforme de forage dans l’Arctique représentaient une `véritable menace’ pour la sécurité du personnel.
Il s’agit d’un nouveau signal à l’effet que la Russie a vraisemblablement l’intention de traduire en justice les environnementalistes pour l’action de protestation qu’ils ont menée le 18 septembre.
Un tribunal russe a ordonné la semaine dernière la détention préventive des 30 personnes qui prenaient place à bord du navire Arctic Sunrise pendant une durée de deux mois afin de déterminer si les prévenus pourraient faire face à des crimes de piraterie.
Deux Canadiens, le Montréalais Alexandre Paul, 35 ans, et l’Ontarien Paul Ruzycki, 55 ans, font partie des militants qui ont été appréhendés par la Garde côtière russe.
En Russie, la piraterie est un crime passible de peines d’emprisonnement pouvant atteindre 15 ans.
Selon les enquêteurs russes, le vaisseau Arctic Sunrise s’est approché à moins de 500 mètres d’une plateforme appartenant à une société d’État contrôlée par Moscou et détenue par le géant énergétique Gazprom.
Le groupe environnemental soutient pour sa part que l’arraisonnement était tout à fait `illégal’, puisque le vaisseau se trouvait en eaux internationales au moment où les autorités sont intervenues.