Pénurie d’infirmières dans les villages du Yukon

Les critiques en matière de santé du Yukon dénoncent la pénurie d’infirmières dans les villages du territoire.
Selon le président du syndicat des employés du Yukon (YEU), Steve Geick, il s’agirait de la plus grave carence depuis de nombreuses années. Cinq infirmières ont même délaissé leurs fonctions dans les derniers mois. L’une des difficultés raconte M. Geick, qui a été infirmier pendant 15 ans, réside dans l’expansion de leurs responsabilités.
La critique néo-démocrate en Santé, Jan Stick, explique que les infirmières se retrouvent souvent seules à exercer leurs fonctions dans les villages et doivent incidemment travailler plusieurs quarts de travail consécutifs.
Steve Geick explique également que bien que le Yukon offre une belle qualité de vie, les salaires ne se comparent pas à ceux des Territoires du Nord-Ouest ou du Nunavut. « Quand les salaires y s’élèvent de 20 000 $ ou 50 000 $ en plus par année, la qualité de vie au Yukon a ses limites. »
Le syndicaliste ajoute que ce n’est pas la première pénurie à s’abattre sur le territoire, mais qu’elle semble cette fois-ci plus sévère.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Mike Nixon, affirme que les 11 postes ouverts dans les villages sont pourvus par des infirmières sur appel. Il admet que le recrutement d’infirmières est un défi au territoire, mais il l’est également ailleurs au pays.
Le ministre réfute par contre les données du syndicat et du parti de l’opposition. Il soutient qu’une seule infirmière a démissionné et qu’une autre a pris sa retraite.