L’École Émilie-Tremblay de Whitehorse fête ses 30 ans

L'édifice de l'École Émilie-Tremblay est complété. Photo : archives de l'Aurore boréale
L’édifice de l’École Émilie-Tremblay est complété. Photo : archives de l’Aurore boréale
La communauté franco-yukonnaise fête cette semaine les 30 ans d’existence de l’École Émilie-Tremblay de Whitehorse, la seule école francophone du Yukon.

Pour l’occasion, l’École tient un gala mettant en vedette ses élèves jeudi soir au Centre des arts du Yukon.

Il aura fallu de nombreuses étapes pour que l’École Émilie-Tremblay voie le jour. D’abord appelée programme-cadre de français et hébergée dans le sous-sol de l’École Whitehorse Elementary, le nom Émilie-Tremblay sera officialisé par l’Assemblée législative en 1985. Le statut d’école ne viendra qu’en 1988, en même temps que la création de la Société des parents francophones du Yukon.

Écoutez Jeanne Beaudoin, pionnière de l’éducation en français au Yukon, à l’émission Boulevard du Pacifique

Jeanne Beaudoin fait partie des quelques personnes qui ont milité pour la mise-en-place d’une école francophone langue première.

Elle admet que la tâche n’a pas été de tout repos. « Il fallait faire beaucoup de sensibilisation parce que les parents n’étaient pas au courant qu’ils avaient ce droit constitutionnel et donc on a fait de la sensibilisation tant auprès des anglophones que des francophones. »

Avec le recul, la première présidente de la Commission scolaire francophone du Yukon croit que la création de l’école s’est faite plutôt rapidement.

Selon moi, c’était un grand moment dans le développement de la communauté francophone parce que, vraiment, une école, c’est la fondation d’une communauté.

Jeanne Beaudoin, première présidente de la Commission scolaire francophone du Yukon

Écoutez Kristiane Sormany-Albert, première finissante de l’École Émilie-Tremblay, à l’émission Phare Ouest

Kristiane Sormany-Albert a elle intégré l’École Émilie-Tremblay en 4e année à son arrivée au Yukon avec sa famille. Elle est devenue, en 1996, dans le nouvel édifice, la première finissante de l’institution.

La jeune femme, aujourd’hui enseignante dans une école francophone de Colombie-Britannique, a été seule dans sa classe de la 10e à la 12e année. « J’avais l’impression d’être la grande soeur de tous les élèves de l’école. Je les connaissais tous, ils me connaissaient tous. »

Aujourd’hui, elle relativise son engagement dans la création de l’école en disant : « Tout ce que j’ai eu à faire, c’est de dire j’aimerais terminer mon secondaire en français. »

C’est les enseignants, c’est les gens de la communauté, ma famille qui se sont battus. Tout ce que moi j’ai eu à faire, c’est marcher sur le chemin qu’ils ont déblayé pour moi.

Kristiane Sormany-Albert, première finissante de l’École Émilie-Tremblay

Écoutez Pierre Picard relater ses souvenirs de carrière

Pierre Picard a pris récemment sa retraite de l’École Émilie-Tremblay après 21 ans d’enseignement.

Il affirme avoir, au fil des ans, enseigné toutes les matières à l’exception de l’anglais et de la chimie. Il se souvient avec plaisir de sa carrière à l’école, des premières années entre autres. « J’ai eu beaucoup de plaisir avec mes élèves. […] On avait beaucoup de latitude. […] On nous faisait confiance. »

[La création de l’Académie Parhélie, le volet secondaire de l’école] nous a donné l’occasion de peaufiner notre enseignement et de participer à l’élaboration de voyages d’études. Ça m’a donné l’occasion de voyager à travers le monde un peu aussi. C’était très intéressant.

Pierre Picard, ancien enseignant de l’École Émilie-Tremblay

Il admet que le problème de rétention des élèves au secondaire est une difficulté, mais a bon espoir que le projet d’une nouvelle école secondaire puisse répondre à la celle-ci.

Claudiane Samson, Radio-Canada

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